Martissant : la route de tous les dangers
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Au Sud de
Port-au-Prince, la route nationale reliant cinq départements à la
Capitale d’Haïti est livrée à des individus armés lourdement ayant des
intentions criminelles. À hauteur de Martissant, soit à quelques mètres du
Palais national, Palais législatif, les bandits armés sèment la pagaille en
plein jour comme à la tombée de la nuit. Les usagers de cette voie sont exposés
à toutes sortes d’exactions.
Malgré l’arrestation du chef de gang Arnel Joseph, cela n’a pas intimidé les groupes armés opérant à l’entrée Sud de la Capitale haïtienne. En effet, peu de jours après la capture d’Arnel Joseph dans le Sud, des individus lourdement armés de manière illégale à Martissant ont recommencé à terroriser la population vivant dans cette zone et les usagers de cette route nationale reliant cinq départements avec le reste du pays. Entre la fin du mois de Juillet et le début du mois d’août, de nombreux citoyens ont voyagé au sentier de la mort (Route de Martissant). Plusieurs ont eu la chance de retourner, tandis que d’autres partent à jamais.
Pour la semaine allant du 28 juillet au 3 août, les habitants de la troisième circonscription et les passagers de cette voie ont témoigné avoir connu des moments horribles dans ces quartiers. Des enfants ont été remarqués avec des armes à feu de grands calibres. À leurs côtés, d’autres citoyens qui s’amusent de stopper les véhicules en passage pour les rançonner. En cas de refus, ces individus ont contraint le chauffeur ou les passagers à pénétrer dans les ruelles de l’agglomération pour les tabasser et les enlever aussi.
À bord d’un véhicule entrain de traverser la route de Martissant le jeudi 1er août, une infirmière a été retrouvée mort au niveau de la localité de Manigat (zone Pont Breya). Refusant de se soumettre aux messages d’arrêt des hommes armés, ces derniers ont ouvert le feu sur son véhicule, tandis qu’elle accélérait pour échapper sa vie. Elle a été atteinte d’un projectile au volant de sa voiture même. Elle a rendu l’âme sur les lieux de l’incident.
Le vendredi 2 août, les agents de la Brigade
d’opération et d’intervention départementale (BOID) ont découvert le cadavre de
Peterson Paul, un employé d’une institution bancaire à Grand Ravine. Criblée de
balle, la victime a été prise en otage par les bandits, selon les informations
de ses proches. Père d’un enfant de trois ans, cet homme marié a été séquestré
au niveau de Martisant 5 par des individus qui rançonnaient les passants dans
ce quartier, alors qu’il se trouvait à bord de son véhicule accompagné de son
épouse. Les ravisseurs l’ont obligé à laisser sa voiture et sa femme pour
l’emmener dans un endroit hors de la vue des passants avant de l’abattre
de plusieurs cartouches.
Des opérations policières sans succès
Si ce quartier est réputé depuis des années pour une zone fragile malgré son importance dans le transport terrestre du pays, la PNH n’a pas toujours la bonne formule pour mettre un frein à cette dérive qui effraie la République. Après chaque incident majeur survenu dans la zone, l’institution policière se contente de mener des opérations pour tenter de faire plier ces groupes armés, sans pour autant de plan bien défini pour gérer ce quartier.
Outre de tous les problèmes d’insécurités qui fragilisent la zone, cette voie est connue pour des embouteillages monstres sans pareils. Les usagers peuvent passer plusieurs heures bloquées dans cette agglomération. Ce qui les oblige à utiliser les voies internes pour tenter de se retirer de ce problème de circulation. Souventes fois, ils sont pris dans des pièges érigés par les bandits qui les attendent à l’intérieur.
De jour en jour, la situation se détériore dans ces
quartiers. À chaque seconde dans ces zones en vie, la population la considère
comme un miracle, puisque ce sont les bandits qui décident à qui ils laissent
la vie. Et, les usagers, en prenant cette route, courent le risque de voir
éteindre leur souffle de vie par des projectiles de toutes sortes.
quand je lis ces informations je me pose la question quel jour que ces barbaries vont se terminer je vis dans un departement francais ma famille et moi on meurt d,envie de venir visiter ce pays mais malheureusement avec cette insecurite qui regne nous ne mettrons pas notre vie au risque au peril
je me pose la question un si grand pays comment l,ordre ne peut pas regner existe t-il une faille