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Octobre-décembre 2020 : un trimestre particulièrement sanglant, selon la CE-JILAP

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Dans son rapport publié pour le dernier trimestre de l’année 2020, la commission épiscopale justice et paix (CE-JILAP) a dressé un tableau sombre de la situation sécuritaire du pays. Au total, 117 morts violentes sont enregistrées dont 103 par balle. La commune de Cité-Soleil fut la zone ayant comptabilisé le plus grand nombre de victimes, soit 47 de l’effectif total.

Les mois d’octobre, de novembre et de décembre 2020 ont été particulièrement catastrophiques, selon un rapport de la CE-JILAP. L’organisme des droits humains dit recenser 117 cas de mortalités violentes dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince dont 47 à Cité Soleil. La CE-JILAP confirme, par ailleurs, que parmi les victimes, elle dénombre 10 policiers, 6 enfants dont 3 tués en compagnie de leur mère par le gang  » krachedife » à Bel’air et 9 femmes.

Selon le tableau chiffré présenté, cette structure de droit du citoyen fait état de 39 victimes pour le mois d’octobre dont treize par balle, 32 pour le mois de novembre (29 par balle), 46 pour le mois de décembre dont 16 par balle. Le rapport ajoute que la plupart de ces tués sont issus de la commune de Cité Soleil et ont été victimes  par les gangs armés.

Dans ce document, les responsables de la CE-JILAP informent qu’ils ont constaté que le respect du droit de la personne, le respect à la vie de l’homme continuent de chuter spectaculairement dans le pays. Entre-temps, le pouvoir et les groupes de gangs ne cessent de s’accroitre sur cette terre d’Haïti. L’organisation souligne, dans la foulée, le laxisme de l’État qui n’a pas fait l’effort nécessaire pour protéger la population.

La CE-JILAP plus loin encourage l’organisation de l’État et ses services. Elle plaide pour l’établissement d’un service public. Elle recommande aussi que les acteurs travaillent assidûment pour que la justice soit renforcée et indépendante. La CE-JILAP appelle tous les secteurs à encourager toutes initiatives visant à créer la paix et le vivre ensemble dans le pays. La structure des droits humains est favorable à l’accentuation de la formation civique de la population et à ce que l’État utilise tous les moyens pour freiner le kidnapping. Cette structure, qui milite dans la protection des droits de l’homme, conclut que la population a besoin de la confiance, qu’elle doit dénoncer les actes de kidnapping et porte plainte normalement. Elle continue pour exiger que les enquêtes soient abouties et que l’on applique la loi sur le kidnapping votée en 2009 par le parlement haïtien.

La rédaction

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