jeu. Mai 2nd, 2024

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Passons le chiffon!

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Nous avons lu dans nos manuels en classes primaires qu’Haïti est un pays essentiellement agricole. On y cultive tout et tout. Mais en réalité, tout cela demeure théorique. Si quelque chose conserve une constance dans le pays au fil des ans, c’est probablement les conflits politiques. Ces luttes mesquines entachées de trahisons, de meurtres, de corruption, entre autres, ont minés l’avenir de la nation qui se cherche encore.

L’histoire nous en dit long de ces expériences qui n’ont pas fait notre grandeur, notre bonheur et, pire, qui n’arrêtent d’éclabousser notre flamboyante histoire de pays révolutionnaire. De nation nègre qui a bouleversé l’ordre mondial qui a inculqué au monde entier, la notion de liberté, de droit de l’homme, bref d’humanité.

En fait, on en est pas fier du tout et, menés par le bout du nez dans un élan honteux à prendre part à la sanction internationale maquillée pour avoir dit « non » à un système inhumain à son paroxysme au début du 19ème siècle, nos minables politiciens truelles en main ne ménagent pas leurs efforts de saboter la construction d’une société digne de son nom.

De essentiellement agricole, l’on fait cap, et, ce, avec tellement de faciliter vers l’essentiellement conflictuel. La république de traites où tous les coups sont bons. C’est la fin qui justifie les moyens et, qui est cette fin? La prise du pouvoir rien de plus rien de moins.

Ces conflits politiques ont trop duré. Les lois, les humains, l’économie, l’éducation, l’environnement, tous ont fait les frais d’une bataille sans issue. Conséquences, l’on est au bord de la catastrophe.

Il est temps que l’on se ressaisisse. La covid-19 nous montre notre limite mais aussi la vanité de nos ambitions individualistes. Fortunés ou non le risque de contamination est égal. S’il est vrai que certains (en général ceux qui ont vendu leur conscience) sont exempts de l’insalubrité des rues, des embouteillages monstres, de la misère bleue, de l’insécurité grandissante, du chômage etc. Ils ne peuvent pas  prétendre être à l’abri de la pandémie mieux que les couches vulnérables dont ils sont l’auteur de leurs malheurs. Le bateau commence à prendre de l’eau et les canots de sauvetages abusés ne sont plus.

En guise d’alerte, la réalité nous impose les directives à suivre. Dans le cas contraire, tous nous risquons le même sort. Le temps est opportun d’en finir à cette politique de  » ôte-toi pour que je m’y mette », avec cette tendance à dénaturer les lois pour se satisfaire, à s’appuyer sur des civils armés pour soit prendre ou maintenir le pouvoir, à s’appuyer sur les « blancs » pour justifier sa position, à couper court à la corruption, l’amateurisme, l’usurpation, le cannibalisme, la mauvaise gouvernance etc.

On en a trop vu, on en a trop plumé la poule, trop extraire le lait de la vache, trop boire le miel et déguerpir les abeilles. Trop abusé, le malheureux ne peut plus vous servir d’échelle, trop décapitalisé, il ne peut plus alimenter votre économie (vos magasins, usines…). Tous les exploités s’écroulent et l’odeur dont leurs cadavres dégagent provoque des infections, des troubles respiratoires. Probablement dans des jours pas lointains, la mort. Qu’en pensez-vous élites qui s’obstinent dans le mal? La cloche du mea-culpa, de l’introspection n’est-elle pas retentie pour vous?

La Covid-19 peut provoquer l’inimaginable et, vous êtes avertis.

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