Pris pour cible, Carl Henry Boucher agite le bassin
3 min readTout le haut commandement de la Police nationale d’Haïti s’acharne sur l’inspecteur général chargé de la direction de renseignement de la PNH, Carl Henry Boucher, comme le principal responsable de cette déculottée policière à Village de Dieu le vendredi 12 mars 2021. Ce dernier condamné avant même d’être entendu à l’IGPNH nie toute responsabilité dans cette affaire et occasionne du coup un rebondissement de perceptions nocives sur le haut état major.
Selon les déclarations de Carl-Henry Boucher assigné à l’isolement, il fait l’objet d’un vaste complot de la part de ses compagnons d’armes. Depuis le lendemain du carnage, tous les projecteurs ont été rivés sur l’inspecteur qui juge n’avoir commis aucune faute ni passé aucun contre ordre comme le prêtent le policier du syndicat de la PNH. À bien suivre les interventions du haut gradé, il est pris pour cible dans cette affaire sans connaitre les motifs.
Carl Henry Boucher n’a pas mis de l’eau à la bouche pour expliquer ce qui s’est passé réellement. M. Boucher a fait savoir qu’il n’a donné aucun ordre de pénétration au village. D’ailleurs, dit-il, quant il a vu les images les chars étaient suffisamment avancés à l’intérieur de cette banlieue. Il informe qu’au préalable, il était difficile de poser les pions à l’extérieur de la zone ciblée voir donner l’ordre d’y pénétrer. M. Boucher, le dit à qui veut l’entendre qu’il n’était pas là ni pour ordonner, ni pour secourir les troupes, ni envoyer des renforts etc.
L’inspecteur confie que le principe est que chaque chef d’unité concerné dans une opération de procéder au débriefing de leur troupe respective. Il informe plus loin que le service de drone était en contact direct avec le chef de l’opération contrairement à ce que le syndicaliste à déclarer dans une télévision de la capitale, soutenant que l’inspecteur à saboter l’opération. Il soutient aussi que cette unité avait en sa possession des moyens communicationnels adéquats pour communiquer à temps.
Carl-Henry Boucher un peu déçu de ce coup porté contre lui informe que l’inspecteur, Paul Thomas, l’avait dit après l’avoir entendu qu’il ne retient aucune charge contre lui mais est obligé d’exécuter l’ordre reçu de lui placer en isolement. Questionnant l’inspecteur sur le motif de l’isolement, celui qui l’a interviewé dit n’en être pas au courant.
L’inspecteur par ailleurs condamne le fait que le DG a fait le brifing et laissé le débriefing. Il dément aussi son appartenance à des partis politiques de la place. M. Boucher rejette aussi qu’il a eu des relations avec les gangs. À la question y relative, l’inspecteur martèle qu’il a passé sa vie à combattre le banditisme. « Je suis victime de ma volonté à servir la PNH », regrette le haut gradé, invitant les policiers à ne pas se laisser manipuler.
Olry Dubois