Quand le premier ministre Ariel Henry met sur le tapis son propre document de sortie de crise
3 min read« Pour une gouvernance apaisée et efficace de la période intérimaire », c’est le titre d’un document proposé par le Premier ministre, Ariel Henry, dans la perspective d’une sortie de crise. Le renvoi du CEP, la mise en place d’un Conseil consultatif de 23 membres pour compléter le tiers du Sénat, le rétablissement de la sécurité figurent parmi les points culminants du document.
Alors que plusieurs partis politiques politique et structures de la société civile s’activent en vue d’aboutir à un accord politique dans la perspective de remplacement du pouvoir en place qui constitue le prolongement du régime du PHTK, le premier ministre Ariel Henry a pris les devants pour proposer un document de sortie de crise qui doit passer par un accord politique.
A travers ce document, le gouvernement s’engage à revoir la composition du CEP dans l’esprit de l’article 289 de la Constitution et s’entendra avec les partis politiques et les représentants de la société civile sur les secteurs qui auront à proposer des noms des personnalités parmi lesquelles le Premier Ministre devra choisir les membres de l’institution, selon un document proposé par le chef du gouvernement pour parvenir à un politique.
Cette démarche vise notamment à redonner confiance à tous les acteurs et à la population, dans l’institution électorale. « Tous les signataires feront tout ce qui est en leur pouvoir pour redonner confiance aux électeurs et s’assurer qu’il y ait un fort taux de participation aux prochaines élections », peut-on lire dans le document. Le gouvernement s’engage aussi à créer une commission d’experts chargé d’effectuer dans la transparence un audit du système d’enregistrement des citoyens, afin de vérifier la sa fiabilité.
«Le gouvernement s’engage à faire de la question sécuritaire sa priorité principale et à tout mettre en œuvre pour éliminer les gangs armés, rétablir la libre circulation des personnes et des biens, contrôler le trafic d’armes et de munitions », a indiqué le document.
Ariel Henry a fait savoir que la mission du gouvernement consiste notamment à créer les conditions pour la tenue d’élections démocratiques, dans un délai raisonnable, en mettant en place un système électoral limitant au maximum les risques de fraudes et en incitant les citoyennes et les citoyens à participer en grand nombre dans le choix des dirigeants au niveau national et au niveau local.
Par ailleurs, il propose la mise sur pied d’un organe consultatif de contrôle de l’action gouvernementale en ajoutant aux membres restants du sénat de la république, vingt-trois (23) personnalités bénévoles, issues des différents départements et de la diaspora.
Des frais leur seront accordés pour couvrir leurs dépenses engagées à l’occasion des sessions trimestrielles mais elles n’auront pas la prérogative de convoquer le gouvernement.
Dans ce document intitulé : « Pour une gouvernance apaisée, et efficace de la période intérimaire », il est indiqué que le pouvoir exécutif sera exercé par le gouvernement dirigé par le Premier ministre, Ariel Henry.
Ce dernier pourra, au besoin, y effectuer des changements dans l’optique de le rendre encore plus inclusif et consensuel, selon ledit document soulignant que le gouvernement restera en fonction jusqu’à la prise de fonction des futurs élus.
Mario Sylvain