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Quand un médecin d’origine haïtienne casse la baraque

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Ah, le « Mois de l’histoire des Noirs » tient à nous faire connaître les génies altruistes de la race ! Je dis « Bravo » !

Aujourd’hui, le focus est mis sur une jeune femme, médecin spécialiste de sa profession, cheffe de Service de rhumatologie au CCSMTL1, et Professeur à la Faculté de Médecine de l’Université de Montréal. Elle a rendu des services incommensurables dans son domaine, en concrétisant le rêve de plusieurs afro-descendants du Canada. Son nom : Isabelle Ferdinand.

Fille des époux Ferdinand (Jacques et Agnès), deux amis originaires de Jérémie, élevée à Sainte-Julie, une banlieue sud de Montréal, Dre Ferdinand a aidé à changer le statu quo en contribuant à modifier la situation qui l’avait plus ou moins ostracisée au cours de ses études en médecine à l’Université Laval au Québec : la solitude qu’elle a connue en étant l’unique étudiante noire de sa promotion de 200 inscrits.

En effet, elle n’était pas la seule à avoir vécu cette situation d’isolement. Ma fille, Sarah-Jane2 et deux de mes nièces qui sont également médecins aujourd’hui, s’étaient plaintes de cette situation d’ultra-minorité pendant leurs études médicales à l’Université de Montréal et à Mc-Gill. Un état de fait qui s’expliquait, paraît-il, en raison des exigences académiques à l’entrée (notes presque parfaites depuis le secondaire, examen et entrevue orale, lettre de motivation, etc.), la masse de connaissances à engranger et la durée des études qui désarçonnaient plus d’un. Ces particularités avaient toujours effrayé pas mal de candidats. Malheureusement, aucun mouvement n’a été initié pour enrayer leur phobie, ni pour les encourager à tenter le diable. C’est un sentiment d’exclusion, qui, surtout chez les jeunes, aurait incité à un repli sur soi.

Heureusement, Dre Ferdinand a réagi en prenant le contrepied de cette situation. Elle s’est attelée à la tâche avec acharnement et a frappé à toutes les portes pour reformater le disque. Elle s’est jointe à des organismes dédiés et prometteurs, tel celui d’Édouard Staco, « Le Fonds 1804 pour la persévérance scolaire ». Elle a démystifié la profession, annihilé la peur chez les éléments de sa race, et s’est proposée en exemple.

Il en est résulté qu’en 2023, les deux plus grandes universités du Québec, l’Université  de Montréal et celle de Mc-Gill ont ouvert les portes de leur faculté de médecine à 40 étudiants noirs. C’est un exploit et une victoire inédite, au point que plusieurs journaux en ont fait leurs choux gras, surtout à une époque où tout le Canada manque cruellement de médecins. Souhaitons que ce ne soit pas une ligne tracée dans le sable.

Au plaisir du partage, je vous laisse le lien ci-dessous pour vous donner une plus ample idée des prouesses de Dre Isabelle Ferdinand, rapportées par un des magazines de sa profession. Bonne lecture et joyeux « Mois de l’Histoire des Noirs » : 

Max Dorismond

–        NOTES –

1 – CSSMTL : CIUSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal

2 – Voir texte publié sur Elsie News : Trois doctorats à la source d’une réflexion. Par Max Dorismond

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