Quatre priorités de M. Conille en matière de sécurité
4 min readDe retour au pays après son séjour aux États-Unis, le Premier ministre Garry Conille a voulu rassurer la population. Lors d’une conférence tenue ce 6 juillet 2024 au salon diplomatique de l’aéroport international Toussaint Louverture, M. Conille a dressé ses quatre priorités relatives à la sécurité : rétablissement de la sécurité et de l’autorité de l’État, relocalisation des déplacés, libre circulation des personnes et des biens, renforcement de la justice et la réparation en faveur des victimes de l’insécurité. Quand est-ce qu’elles seront matérialisées ?
Le Premier ministre Garry Conille se veut clair sur la question sécuritaire tout en rassurant la population. « En ce qui a trait à la question relative à la sécurité, j’ai quatre priorités. C’est une priorité pour moi de retourner avec la présence de l’État dans les territoires où l’État était absent. Les personnes qui étaient obligées de fuir leurs maisons doivent retourner chez elles. C’est une grande priorité pour nous. L’autre priorité, c’est la circulation des personnes en toute quiétude d’esprit à travers le pays. Les gens doivent pouvoir circuler librement dans le pays sans aucune crainte. La dernière priorité, c’est le renforcement de la justice et la réparation en faveur des victimes de l’insécurité », a déclaré M. Conille. Ce dernier a aussi souligné que tout ce qu’il aura à faire au cours de son mandat s’articulera autour de ces quatre priorités.
Des conditions préalables à respecter !
M. Conille continue à imposer ses conditions pour qu’il y ait un processus de dialogue entre les autorités et les civils armés. « Déposez les armes. Reconnaître l’autorité de l’État. Il faut laisser à l’État de prendre le contrôle de tous les territoires qui ne sont pas sur son leadership. Si la justice vous recherche, vous devez vous présenter. C’est l’État qui vous recherche. Si ces questions préalables sont acceptées, on peut discuter si vous le souhaitez », a fait savoir le Premier ministre, une nouvelle fois, aux civils armés qui demandent le dialogue. « Les gangs armés ont un délai limité pour déposer les armes», a martelé le chef du Conseil Supérieur de la Police Nationale (CSPN).
Suivant les actions barbares et destructives des bandes armées depuis la première déclaration du PM qui avait imposé ses conditions pour tout éventuel dialogue, l’on se pose bien une interrogation. Les civils armés veulent-ils réellement dialoguer et déposer les armes ?
Retour sur le séjour du Premier ministre aux États-Unis
Au cours de son voyage aux États-Unis du 28 juin au 5 juillet 2024, M. Conille, selon la Primature, a eu notamment d’importantes rencontres de travail avec des responsables de la Banque mondiale, de la BID, avec le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, le Conseil de sécurité des Nations Unies, le Conseil Économique et Social des Nations Unies (Ecosoc). « L’objectif de ces rencontres était principalement pour le Premier ministre d’exposer aux représentants des partenaires d’Haïti la vision claire et les principales priorités de l’heure du gouvernement, conformément à l’Accord politique pour une transition pacifique et ordonnée du 3 avril 2024», a expliqué la Primature. Elle souligne que ces différentes séances de travail ont permis au chef du gouvernement de faire valoir la révision des portefeuilles, l’efficacité de l’aide externe à notre pays, la redéfinition de l’urgence des priorités nationales, le réajustement et l’accélération de l’accompagnement international.
Il importe aussi de préciser qu’« au cours de sa tournée, le chef du gouvernement a effectué une visite à l’ambassade d’Haïti à Washington. Des mesures ont été prises en vue d’améliorer les services de passeports dans les ambassades. Il a bouclé sa visite par une rencontre avec des membres de la communauté haïtienne de New York ».
Le chef du gouvernement était accompagné, entre autres, de la ministre de l’Economie et des Finances, de la Planification et de la Coopération externe, Marie D.A. Ketleen Florestal, de la ministre des Affaires étrangères et des Cultes et des Haïtiens vivant à l’étranger, Dominique Dupuy, du gouverneur de la Banque de la République d’Haïti, Ronald Gabriel, et de son directeur de cabinet, Nesmy Manigat.
Jackson Junior Rinvil