Référendum constitutionnel: Guerre larvée entre l’opposition et le pouvoir

À Jour J-27, le doute monte autour de la réalisation ou non du référendum constitutionnel. Si au niveau du Conseil électoral provisoire (CEP) et le Ministère de la Justice et de la Sécurité Publique (MJSP) tout est annoncé fin prêt pour ce scrutin, l’’opposition de son coté, nonobstant l’accentuation de sa division, informe elle aussi prête mais, dans un autre paradigme.

La tension est de taille. Plus les jours avancent, plus les protagonistes se montrent déterminés. Le pouvoir d’un côté dépense ses énergies à monter l’édifice du referendum. L’opposition de l’autre se mobilise à le détruire. La bataille dépasse les slogans. Les acteurs font monter la pression dans les médias traditionnels. La dernière phase sera jouée, selon toute vraisemblance sur la force.

Cette semaine, l’opposition ne parle qu’une chose. La destruction des bureaux de vote. Cette logique a envahi les opposants au pouvoir en si peu de temps. C’est en fait la plus récente prescription de l’opposition à la société civile pour freiner, dit la DIRPOD,

Jovenel Moïse, dans sa folie d’imposer à la nation une nouvelle constitution par voie référendaire. Il n’y a pas que la DIRPOD, Jean Danton Léger s’y mêle, David Oxygène aussi. On sent venir la violence.

De son côté, le pouvoir n’est pas ébranlé comme s’il avait les cartes en main. Il ferme ses oreilles à la communauté internationale sur cette affaire. Il refuse d’écouter la voix du refus de la société civile. Cependant, quant aux violences brandit par l’opposition, l’exécutif n’entend pas jouer le rôle de spectateur. À tout venant, beau jeu. La police et les commissaires de gouvernement (CG) sont formellement instruits afin de sécuriser le processus et de sévir avec la dernière rigueur contre tout contrevenant et tout fauteur de trouble, lit-on dans le dernier communiqué du MJSP paru le 28 mai en cours. Une riposte qui montre que le pouvoir entend appliquer la force contre la force pour sauver le processus dénoncé et illégal, non transparent et non inclusif.

Olry Dubois