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Référendum constitutionnel : Jovenel Moïse en chute libre

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Jovenel et l'ancien president Boniface Alexandre

Jovenel Moïse doit dorénavant avancer tout seul avec son projet de referendum. La communauté internationale se rétracte, dénonçant le caractère non inclusif du processus. Le dernier en dâte est le parti PHTK qui, par la voix de son président, vient de le lâcher en le recommandant d’abandonner cette voie.

Le pays s’attendait à tout sauf un relâchement si brutal du président par son groupe politique. Alors qu’il fonce la tête baissée vers le changement de la constitution, le PHTK, parti sous la bannière duquel il a été élu président, l’invite à rebrousser chemin.

Le président du PHTK n’a pas utilisé la langue de bois pour inviter Jovenel Moïse à sortir sa tête de l’eau. Selon Liné Balthazar, le président n’a besoin d’aucun conseil pour surseoir son projet de référendum constitutionnel. D’après le numéro un du parti, la réalité s’impose au locataire du palais national et ce dernier n’a pas à s’obstiner.

«La constitution ne peut pas être l’affaire d’un groupe au détriment d’un autre. La tenue du référendum dans le contexte actuel n’est pas possible. Il n’y a pas de consensus suffisant », précise l’homme politique arguant qu’il n’y a aucun moyen possible de réaliser ce scrutin en juin prochain.

M. Balthazar parle de trois irritants à mettre de côté pour que ce processus soit possible. Entre autres, il cite l’incapacité de l’ONI à enregistrer une quantité suffisante de votants potentiels. Le PHTK suggère l’annulation pure et simple du référendum constitutionnel pour mettre le cap sur la tenue des élections à la fin de l’année. Il encourage aussi l’exécutif à s’engager avec les forces politiques dans une démarche de consensus.

C’est aussi la position del’ancien député de Kenscoff, proche du pouvoir, Alfredo Antoine, qui pense qu’il faut à la nation un maximum de compromis pour changer la constitution qui contient des failles, opine-t-il. Selon M. Antoine, la conjoncture ne prête pas le flanc à de telles initiatives. Et de fait, l’exécutif doit prendre conscience qu’il lui faut un consensus. Il dit espérer que la raison et la sagesse vont guider les hommes au pouvoir.

De leur côté, Himmler Rébu et Anacacis Jean Hector, dans une station sœur, présentent le chef de l’État comme un produit fini. Selon l’ancien ministre des sports, même les élections ne seront possibles avec M. Moïse qui est en déficit de crédibilité. L’ancien sénateur, quant à lui, affirme que le président appartient au passé. Les supports qu’il avait préalablement lui tournent le dos. Il est seulement au palais national grâce à l’incapacité de l’opposition à lui renverser, balance M. Anacacis.

Daniel Sévère

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