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Réforme constitutionnelle: Nou pap domi met Madame Helen Meagher LA LIME en accusation

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Dans une correspondance adressée au secrétaire général des nations unies, Antonio GUTTERES, le collectif Nou pap domi fait part de sa préoccupation par rapport aux actions Madame Helen Meagher LA LIME. Il interpelle, le chef de l’ONU sur la prise de position de Mme Lalime concernant la réforme constitutionnelle qu’elle préconise. La diplomate serait en contravention avec la résolution de l’ONU et exprime sa partisannerie dans la crise actuelle du pays, déploré Nou Pap Domi.

D’entrée de jeu, le NPD informe le secrétaire général qu’il est préoccupé des actions du BINUH en Haïti. Il évoque la résolution qui crée le BINUH et l’objectif parcouru. Le collectif se dit regrette de voir comment la responsable de l’ONU en Haïti passe outre cet objectif pour inciter à entamer le processus de réforme constitutionnelle dans le pays.

Nou pap domi n’ignore pas que la majorité des acteurs politiques et les experts en droit constitutionnel s’accordent sur la nécessité de modifier la Constitution du 29 mars 1987. Cependant il signifie au diplomate qu’un tel projet doit être réalisé de manière à promouvoir et renforcer la stabilité politique, la bonne gouvernance, l’instauration d’un État de droit, la création et la préservation d’un environnement pacifique et stable. Néanmoins, il souligne que malgré tout, Madame LA LIME, invite ouvertement à outrepasser les dispositions constitutionnelles relatives aux amendements de la Constitution.

Les signataires élaborant de façon méthodique, attire l’attention de leur locuteur que le moment n’est pas propice. « Effectivement, aucune des conditions posées par la Constitution en vue d’une réforme constitutionnelle n’est réunie, et ne le peut être actuellement, le pays ne disposant pas pour l’instant d’un parlement fonctionnel qui constitue l’un des piliers fondamentaux de notre système de démocratie représentative. Ce constat est d’autant plus vrai pour un changement total de Constitution, qui ne saurait être un coup de force d’un parti politique au pouvoir appuyé par les Nations Unies », ont-ils écrit.

Selon eux, les déclarations de sa Représentante font fi des multiples crises que traverse le pays actuellement, ainsi que des intenses mouvements de protestation contre le Gouvernement en place qui s’articulent comme suit: La démission du Président de la République impliqué dans des scandales de corruption,    ainsi que dans la violation répétée de la constitution.

La mise sur place d’une transition de rupture pour : 1) redresser les institutions, 2) juger les responsables des actes de corruption, 3) favoriser un climat sécuritaire propice à des élections libres, inclusives, et démocratiques.

Suivant ce qu’ils signifient au haut responsable de l’ONU, Madame LA LIME n’a pas tenu compte des conditions nécessaires pour entamer ce type de réforme tel qu’exprimé par les organisations de la société civile en réduisant les revendications de la population et les propositions des acteurs clés de la crise que traverse Haïti à une simple expression de « mobilisations contre Jovenel Moïse ».

Sans contre-pouvoir, sans l’aval de la société civile, sans l’implication de la classe politique haïtienne, avec un Président décrié, dans un climat d’insécurité, la recommandation du BINUH peut être assimilée à une imposition dans la lignée des décrets adoptés unilatéralement et inconstitutionnellement par le Président de la République. 

Les signataires vont droit au but comme l’aurait fait les manifestants des rues. « Sans contre-pouvoir, sans l’aval de la société civile, sans l’implication de la classe politique haïtienne, avec un Président décrié, dans un climat d’insécurité, la recommandation du BINUH peut être assimilée à une imposition dans la lignée des décrets adoptés unilatéralement et inconstitutionnellement par le Président de la République », lit-on dans la note ajoutant: « En recommandant cette réforme dans la conjoncture actuelle, le BINUH se fait le porte-voix du gouvernement actuel, outrepasse son mandat et écarte la position des autres parties prenantes. De plus, il veut imposer un agenda au peuple haïtien sans son consentement et sans aucune base légale. Le BINUH n’est pas un organe d’exécution de la politique gouvernementale ».

En guise de conclusion, les signataires exigent des réponses des Nations Unies sur les dépassements de Madame LA LIME et exigent qu’elle soit remplacée par un représentant impartial qui saura tenir compte des revendications de la population haïtienne.

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