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Reprise des vols commerciaux, l’exécutif agit à taton

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Depuis la déclaration de la maladie sur le territoire haïtien, l’exécutif n’arrête pas de créer des doutes. Entre volonté de contrer la Covid-19 et jeu fantaisiste, il fragilise davantage sa réputation pas tout à fait noble.

Pas mal de décisions ont été prises dans l’intervalle du 20 mars à nos jours. Parmi les plus importantes se figurent la fermeture des ports, aéroports et les frontières du pays. La distanciation sociale, la suspension de toutes les activités pouvant mobiliser de l’attroupement entre autres. Ces mesures barrières ont été progressivement renforcées au point d’imposer à tout haïtien désireux retourné en terre natale des exigences qui ont enflammées l’opinion publique. Environ trois mois après, les autorités annoncent le ramollissement de ces mesures notamment la réouverture de l’aéroport.

C’est en effet la décision qui va susciter moins de controverses. En réalité, elle comporte des risques mais, à bien observer, la méthodologie du gouvernement, il n’y a pas mieux à faire. Le contrôle de la pandémie leur échappe, il suit l’exemple des autres sociétés. Il lève les pieds de l’accélérateur.

Une chose est sure, les dirigeants n’ont pas la totale maitrise de ce qu’ils font. Ils prennent des décisions comme s’ils voulaient les tester. Ils ont fermés la frontière haitiano-dominicaine  mais demeurent indifférents par rapport à l’activité intense de va-et-vient qui s’y effectue. Ils ont limité les activités de groupe pendant qu’ils ne freinent pas la production des cartes d’identification nationale ni régulés le secteur du transport en commun. Les marchés publics, n’en parlons pas.

Plus d’un parlent de contradiction. L’opposition politique et d’autres secteurs de la vie nationale sont montés au créneau, l’État ne pipe  un mot. Il gère en dehors de toutes les opinions. Enfin, la Covid-19 n’a pas été si dévastatrice qu’on le craignait. On est en passe d’atteindre le pic de la maladie, selon les autorités sanitaires et l’on vient à peine de toucher la barre de 5mille cas de contamination.

Si durant 3 mois, l’administration en place n’a pas connu une flambée de la maladie, cela sous-entend qu’elle a bien géré. Que ces décisions estimées contradictoires sont payantes. Conséquemment, ils annoncent la nouvelle tant attendue pour le 30 juin pour, peut-être, ensuite libérée complètement la communication avec les pays voisins.

Rappelons qu’au début de la pandémie, les transmissions communautaires étaient moins importantes que les cas importés. Avec la libéralisation des vols aériens, l’on risque de revenir à la situation initiale. Donc pourquoi conservé les impositions faites sur la population à l’interne (contrôlable pourtant) et favorisé l’échange interculturelle au travers les aéroports? Une expérimentation peut-être!

En attendant, les tâtonnements du pouvoir actuel dans la gestion de la pandémie ont jusqu’ici produit un effet favorable. Après la réouverture des aéroports, espérons la frontière, la réouverture des classes, des églises, des boites de nuit, le championnat national de football pour ne citer que ceux-là.

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