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Joseph Lambert préconise un accord politique pour éviter la transition

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L’ex-sénateur Joseph Lambert sort enfin de son silence pour fixer sa position sur la conjoncture actuelle . Selon lui accord politique est indispensable à l’organisation des élections, sinon ce sera la transition. Celui qui s’est attribué le titre d’ « animal politique » écarte toute possibilité que Jovenel Moise reste en poste si les prochaines joutes ne se tiennent pas.

Joseph Lambert ne voit que ces deux issues pour le pays en pleine crise : un accord politique facilitant les élections ou la transition. « S’il n’y a pas un accord politique en vue d’organiser les élections, le pays connaitra une transition », prévient-il, ce lundi 22 juin 2020, dans une interview accordée à une station de Port-au-Prince . « Si le président Jovenel Moïse n’arrive pas à réaliser les élections avant la fin de son mandat, il va devoir remettre l’écharpe à et se retirer », poursuit l’agronome Lambert qui dit toutefois souhaiter, en bon démocrate, qu’un élu en remplace un autre.

D’après l’ex-élu du Sud-Est qui se base sur la constitution, il est hors de question que Jovenel Moise reste à la magistrature suprême d’Haïti pour continuer à liquider les affaires en cours. « Les dispositions constitutionnelles ne prévoient qu’un chef de l’Etat puisse rester pour liquider les affaires courantes après l’expiration de son mandat », soutient-il.

Quant à la question relative à la date du fin du mandat du président de la République, Joseph Lambert répond que Jovenel Moise connait la date de la fin de son mandat comme ça été le cas pour les parlementaires, faisant ainsi référence au renvoi par le Chef de l’Etat des deux tiers du Sénat, le deuxième lundi du mois de janvier écoulé. Le sénateur impute donc la confusion qui règne dans ce dossier au président Moise.

D’un autre côté, M. Lambert met en garde le locataire du Palais National contre toute tentative de s’engager de manière unilatérale dans une réforme constitutionnelle. Car « c’est une question d’intérêt national qui demande, par conséquent, un large consensus impliquant tous les secteurs de la vie nationale, des hauts dignitaires de l’Etat ainsi que des spécialistes en droit constitutionnel », conseille l’ancien président du Grand Corps.

Tout en appelant la population à être vigilante face à la Covid-19, le sénateur déplore l’absence de transparence dans la gestion de l’épidémie par les autorités en plance .

Marc Andris Saint-Louis

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