République Dominicaine : Près de 15 000 naissances de mères haïtiennes enregistrées dans les hôpitaux publics durant les 5 premiers mois de 2023
3 min readLe nombre des femmes haïtiennes accouchant en terre voisine a augmenté considérablement ces derniers mois. Près de 15 000 naissances de mères haïtiennes ont été enregistrées dans les hôpitaux publics en République Dominicaine durant les cinq premiers mois de l’année 2023, selon les données fournies par le Service National de Santé dominicain soulignant que ces chiffres indiquent une tendance à la hausse de 9.1% par rapport à la même période en 2022.
La situation de plusieurs femmes haïtiennes en République Dominicaine est critique. Nombreuses sont celles qui se sont rendues elles-mêmes en terre voisine. L’État haïtien se soucie peu de ses ressortissants. À en croire le Service National de Santé (SNS) en République Dominicaine dans un rapport rendu public, près de 15 000 naissances de mères haïtiennes ont été enregistrées dans les hôpitaux publics ce, uniquement au cours des cinq premiers mois de l’année 2023.
« Ces données confirment qu’avec quelque 905 9 naissances, elles ont dépassé celles déclarées l’année dernière à la même période », a-t-on souligné en précisant qu’il s’agit d’une augmentation de 9.1%.
« Le comportement des naissances de nationalité haïtienne montre une tendance à la hausse soutenue durant la période étudiée, qui s’étend de janvier à mai, de 2021 à 2023, avec des pourcentages allant de 28,3%, 30,8% et 33,6%, respectivement », explique-t-on à travers le rapport
Le calvaire des femmes haïtiennes enceintes en République Dominicaine
Selon Juan Trinidad, le responsable de presse du Centre de Los Mina cité par le journal Listin Diario, l’hôpital universitaire de maternité Nuestra Senora de la Altagracia et l’hôpital de maternité et d’enfants San Lorenzo de los Mina, situés respectivement dans le district national et la municipalité de Santo Domingo Este, sont les maternités fréquentées quotidiennement par le plus grand nombre d’Haïtiens en République Dominicaine. Deux hôpitaux sont responsables de la plus grande attention aux Haïtiens. « Ils n’ont pas besoin de document d’identité ou d’assurance médicale pour répondre à l’accouchement de travail d’une femme immigrée », déclare M. Trinidad. « Les femmes enceintes sans une pièce d’identité ont tendance à arriver en retard, au moment même de l’accouchement, sans bilans ni soins cliniques préalables», a-t-il indiqué soulignant que cela augmente le taux de mortalité néonatale dans ces hôpitaux.
Chaque jour, à la maternité de Los Mina, on reçoit des cas de femmes qui ne sont pas Dominicaines et sont sur le point d’accoucher, mais, pendant toute la période de la grossesse, aucun examen médical n’a été effectué qui pourrait déterminer le statut du fœtus, constate Juan Trinidad. « À ces occasions, les chances que le bébé en route soit en danger sont totalement inconnues. Il est fréquent que les mères, certaines adolescentes, aient consommé des substances illicites, soit avec de l’alcool ou de la nicotine, soit ingéré tout autre aliment déconseillé pendant la grossesse, et provoquant des effets sur l’enfant qui ne sont connus qu’à sa naissance », poursuit-il.
À en croire Juan Trinidad, certaines mères haïtiennes « commencent à boire de l’alcool et d’autres substances, sans s’en rendre compte, pendant la grossesse, et comme les contrôles de routine ne sont pas effectués pendant les mois précédant l’accouchement, aucun contrôle ne peut être effectué… ».
Jackson Junior RINVIL