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Retour aux propositions post-Jovenel

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Le collectif des anciens députés de l’opposition et alliés (CADOA) vient de présenter ses propositions de gouvernement devant régir la transition post-Jovenel. Un conseil d’État assurera la direction du pays, assisté d’un conseil de gouvernement de 14 ministres, lui-même contrôlé par une commission de transition de 33 membres.

Alors que le chef de l’État progresse petit à petit vers une dictature sauvage, selon ses détracteurs, un groupe de l’opposition revient avec le crédo de l’année précédente : il relance le profil de l’exécutif envisagé pour remplacer le gouvernement actuel. Même si certains ne voient pas encore la possibilité d’un départ de Jovenel Moïse en février 2021, le CADOA, lui, est optimiste croyant dur comme fer que la transition est inévitable.

Trop de problèmes obstruent la voie électorale. Flambée de l’insécurité, problématique de la carte dite Dermalog et méfiance générale sont autant d’obstacles à la réalisation des élections dans le pays. C’est pourquoi le CADOA envisage déjà la solution à ce vide institutionnel qui va arriver à coup sûr ; selon lui.

Pour y remédier, les anciens parlementaires font une proposition inédite. Contrairement aux schémas souvent présentés, les anciens élus proposent un conseil d’État en remplacement de Jovenel Moïse. Ce conseil sera composé des représentants des différents secteurs du corps social, dont les secteurs religieux, universitaire, paysan, une représentation de la diaspora, entre autres. Ce, afin de favoriser la participation et l’intégration.

Il n’y a pas que cela. Un conseil de gouvernement de 14 ministres appuiera le conseil d’État. Le chef de gouvernement sera choisi parmi eux par consensus, ce qui ne l’empêchera pas de garder son portefeuille ministériel. Pour éviter tout, gaspillage et gestion irrationnelle des ressources de l’État, le CADOA prévoit une commission de transition de 33 membres à raison de trois représentants par département, diaspora comprise.  Chaque ministre, précise le CADOA, aura à exécuter le plan d’une feuille de route qui sera préalablement établie.

Mouvement considéré comme une occasion d’exploiter la vache à lait, le CADOA veut barrer la route à tous les opportunistes. Selon l’un des membres du collectif, des mesures seront prises pour diminuer le train de vie de l’État. C’est pour diminuer les dépenses que le collectif insiste sur la diminution du nombre de ministères. Dans sa proposition, le CADOA fait injonction aux futurs membres de la transition de surseoir à la question des franchises, afin de permettre à l’État de s’essouffler. 

Pour finir, le CADOA se dit prêt à discuter avec d’autres groupes afin de peaufiner le projet.

Daniel Sévère

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