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Un climat de terreur en Haïti

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Le nombre de cas de kidnapping enregistrés ces derniers jours préoccupe de plus en plus les paisibles citoyens, alors que certains groupes ne font qu’encourager la multiplication de ces actes en vue de déclencher des mouvements de protestation. En effet, de plus en plus, on enlève des enfants (écoliers, écolières). Cette stratégie mise en place s’inscrit dans un cadre bien précis, celui de gagner la sympathie de la majorité du peuple afin d’accélérer les leviers de la protestation populaire. Il faut donner une chance au pays qui a besoin de reprendre un peu son souffle.

À regarder ce qui se passe actuellement, on peut comprendre que les rapts planifiés, dont les cibles privilégiées sont les personnes les plus vulnérables, constituent un recours stratégique. Donc, l’idée est de chercher à provoquer un tollé ou une levée de boucliers contre les plus hautes autorités de l’Exécutif en vue d’éjecter, coûte que coûte, le Chef de l’État de son fauteuil. Parfois, on fait ébruiter de faux cas de kidnapping pour soulever le peuple contre le pouvoir, pour renforcer les messages allant dans le sens de l’incitation à la violence. Le peuple doit rester vigilant, faire montre de maturité. Semer le chaos pour faire partir un Président est la preuve que les vielles pratiques traditionnelles ont la vie dure en Haïti.

Nous devons cesser de mobiliser, sans la moindre hésitation, tout ce qui peut nuire à la bonne marche de l’État. La sécurité des vies et des biens doit être sauvegardée. Nous devons respecter les règles démocratiques, cesser les mauvaises pratiques qui empêchent le décollage du pays. C’est en ce sens quel’ONU, l’OEA et autres pays amis d’Haïti maintiennent leur position de soutenir la démocratie au profit de la stabilité sociale. Les élections sont le seul moyen d’accéder au pouvoir politique. Les acteurs politiques du pays devraient entendre raison. Les divergences politiques ne devraient occulter le sens du bien commun. Nous avons besoin d’un autre pays.

Haïti, la mère patrie, apprécierait grandement que les adversaires d’hier et d’aujourd’hui s’abstiennent d’attiser les flammes de la discorde pour faciliter son développement durable, pour cesser de mettre en danger l’avenir de sa démocratie. Les différents acteurs doivent s’unir pour éviter que le pays sombre dans le chaos. Ils doivent prendre leur responsabilité historique. Faudra-t-il l’intervention du blanc pour ramener les leaders du pays à la table des négociations aux fins d’offrir une alternative? La terreur comme arme de combat politique ne changera pas la donne. Constitutionnellement parlant, le mandat du Président s’achèvera le 7 février 2022.

Jean Denis Faubert

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