Un mois après l’assassinat de Jovenel Moïse, de nouveaux indices révélés dans l’enquête
3 min readPlusieurs éléments sont dévoilés au grand public dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat de l’ancien président Jovenel Moïse. Le directeur exécutif du RNDDH, Pierre Espérance, qui a cité des éléments du rapport de la direction centrale de la police judiciaire, DCPJ, demande d’identifier et de traduire les auteurs intellectuels du Crime par devant la justice.
A défaut de présenter, comme à l’ordinaire , un rapport autour du Crime du 7 juillet à Pelerin 5,le directeur exécutif du réseau national de défense des droits humains dévoilé au grand public des éléments pertinents contenant dans l’enquête de la direction centrale de la police judiciaire. Lequel rapport a été transféré au doyen du tribunal de première instance de Port-au-Prince pour suite nécessaire.
Un nouvel élément a été découvert (nouvelle personne):Badjo ainsi connu. Ce dernier était en contact avec l’un des responsables de sécurité au palais national ainsi que Emmanuel Sanon (écroué en prison),avant et après l’assassinat brutal de l’ancien président Jovenel Moïse, selon le militant des droits humains.
L’homme en question aurait joué un rôle important dans l’élimination de Jovenel Moïse, Selon Pierre Espérance, qui cite le rapport des enquêteurs. Au cours d’un interrogatoire, James Solage l’un des détenus a avoué que la mission au préalable n’était pas d’assassiner l’ancien locataire du palais national, mais que Badjyo avait au cours de la route donné feu vert d’assassiner l’ancien président suite à un appel téléphonique.
Conséquemment, l’ancienne première dame qui, rentrée des États Unis s’était rendu à son domicile le 18 juillet 2021 en compagnie du ministre de la justice et de la sécurité publique, Rockfeller Vincent ainsi que le commissaire du gouvernement Berd-ford Claude avait exigé l’arrestation de Bajyo.
Plus loin, Pierre Espérance a indiqué que de fortes sommes d’argent ont été découvertes au domicile de l’ex Chef d’Etat le jour même de son assassinat par les juges de paix : soit quarante mille dollars US et 116 mille gourdes.
Il est révélé aussi que les auteurs du Crime ont déposé sur le tapis, Cent mille dollars US le jour de l’assassinat : question de frayer un passage pour les assaillants qui allaient commettre leur forfait. Il est à noter également que sur les 24 agents de sécurité présidentielle au poste durant la soirée où le crime a été commis, moins d’une vingtaine ont été appréhendé par la police, alors que d’autres ont eu le temps de prendre le maquis.
Dans la même lignée, les enquêteurs ont pu déceler la participation d’un banquier à ce vaste complot. Le citoyen dont on parle aurait facilité la transaction pour ce qui devait servir de moyens financier dans l’opération.
Dans cette interview fleuve accordé à vision 2000, Pierre Espérance a salué le dévouement des enquêteurs de la DCPJ qui ont bénéficié des apports techniques des agents du FBI.
Néanmoins, le directeur exécutif du RNDDH a critiqué les agissements du commissaire du gouvernement, Me Bedford-Claude. Selon M. Espérance, le CG est entrain de diriger l’enquête sur un terrain politique.
Le militant des droits humains estime qu’il faut identifier l’auteur intellectuel du crime sur celui qui, avant d’être tué s’était gardé de se rendre au palais national pendant plusieurs semaines.
Mario Sylvain