Un mois après le séisme : le Grand Sud toujours la face au sol

Le Grand Sud n’arrive toujours pas à remonter de l’abime, un mois après le séisme.  Dans cette région meurtrie par le séisme dévastateur du 14 aout 2021, tout est incertain. L’État comme d’ailleurs est aux abonnés absents.

Plus d’un s’en doutait. Les populations du Grand Sud allaient vivre le même scénario que celles de l’ouest, il y a onze ans. Les réponses nécessaires pour faire face au quotidien et se relever progressivement ne sont pas adéquates. Autrement dit, elles sont inexistantes. Le tableau dans ces trois départements n’est pas du tout encourageant.

Malgré l’élan de solidarité manifesté par la diaspora haïtienne et les haïtiens eux-mêmes, les dirigeants de l’état ne se sont pas trop impliqués ni dans la gestion de l’urgence ni dans la planification de plan de relèvement. De colossales sommes sont promises au pays, des dons de diverses natures lui avaient été octroyés. En dépit de tout, la situation demeure stagnante.

L’opinion publique condamne la trop grande négligence de l’État qui n’a même pas joué le rôle de facilitateur. Les dégâts en termes d’infrastructure routière sont considérables éclipsant du coup les zones les plus reculées dont les sections communales. Fort de cette évidence, les habitants de ces zones ont été timidement touchés par les aides humanitaires.

De fait, l’État  semble avouer son échec en soutenant que la couverture de la réponse un mois après le tremblement de terre du 14 aout dernier est de 10 %. Selon les autorités de la protection civile qui jouaient la médiatrice, 25968 familles sur 82934 ont été touchées par les aides alimentaires. Parallèlement, elles rapportent que seulement 34514 sont touchées par les articles non alimentaires.

Si au niveau domestique la situation est chaotique, n’en parlons pas des services sociaux. Programmée pour le 4 octobre prochain, la rentrée des classes est encore incertaine. Sur un total de 518 établissements scolaires existants dans le Sud, 114 sont détruits et 316 sont endommagés.

Parallèlement, seulement 45 sont démolis. Dans l’attente d’une implication plus considérable de l’état haïtien, la population aidée par les partenaires sur place continue de se battre en vue de pouvoir survivre.

Rappelons que les autorités de la DPC ont officialisé 1852 morts dans le Sud, 9158 blessés, 300 disparus, 42889 maisons endommagées, 30887 détruites et 73776 familles sinistrées.

Olry Dubois