Un silence qui fait mal
4 min readLe silence des organisations sociales dans le pays est complice des actes de violence des opposants politiques visant la déstabilisation du pays. Pourquoi soutenir la violence pour faire broncher le président Jovenel Moïse dont le mandat arrivera à expiration le 7 février 2022 ? Quelle est la position des secteurs de la société civile par rapport à cette situation de violence qui sévit dans le pays actuellement ?
Le Chef de l’État est à sa quatrième année de gestion du pouvoir, alors que des artisans de la théorie du chaos exercent des pressions, tous azimuts, afin d’obtenir le soutien populaire dans l’objectif de faire chuter le no 1 de la République. Jovenel Moïse n’entend pas plier l’échine face à ce climat de terreur que l’opposition haïtienne a instauré dans le pays, depuis bien des jours, avec l’appui, sans retenue et visiblement, de nombreuses organisations de la société haïtienne. Ces organisations, qui sont toujours très enclines à dénoncer, critiquent les autorités haïtiennes, mais ne prennent pas leur distance avec les groupes armés qui pillent, brûlent et tuent d’honnêtes gens, sous prétexte qu’ils défendent les intérêts de la population.
Durant ces dernières heures, l’opposition haïtienne lance sans arrêt des appels à la violence dans les médias traditionnelset sur les réseaux sociaux, et cela sans la moindre crainte. Aucune organisation n’incrimine ces procédés habituels de l’opposition. Il est donc inconcevable que les menaces de mort proférées par des artisans de l’opposition n’attirent ou ne retiennent pas l’attention de celles et ceux qui se projettent en défenseurs des causes du pays et du peuple haïtien. Ce mutisme donne matière à réflexion, d’autant qu’il est lié à d’horribles scènes de violence.
Pourquoi même les organisations dites des droits humains s’alignent-elles sur la position de l’opposition dite plurielle pour mettre le pays à feu et à sang, par tous les moyens, question, dit-on, de forcer le président à rendre le tablier ? Les églises et les associations se taisent en dépit des attaques armées d’un groupe de policiers dénommé » Fantôme 509 « . Personne n’est dupe. Si c’était un groupe d’individus munis d’armes automatiques de guerre en liaison avec le pouvoir, ces structures ne mettraient pas du temps à monter au créneau pour s’en prendre aux autorités établies. Aujourd’hui, ceux qui se disent défenseurs de la démocratie se comportent comme des fers de lance du mouvement d’assaut contre un président élu constitutionnellement.
Il faut dénoncer le comportent des leaders de ces organisations religieuses ou de droits humains. Les citoyens, soucieux du devenir du pays, doivent s’armer de courage pour, par exemple, critiquer les actes posés par le groupe » Fantôme 509 « . Ces derniers font tout pour mettre à mal la démocratie. Il faut des réactions défavorables à ce mouvement armé injustifié. La violence qui devait être l’exception devenait la règle sur toute l’étendue du territoire national. Pourquoi les protestants, les catholiques, les vodouisants, les barreaux restent bouche cousue au regard de la violence exercée par ces policiers en rébellion sans aucune justification ?
Il est urgent que les organisations sociales reconnues se positionnent contre ces mouvements occasionnant des morts, des blessés et des pertes inestimables en matériels. Le Gouvernement en place fait de son mieux pour ne pas répondre aux actes de violence des ennemis de la démocratie par la violence. Car l’État détient le monopole de la violence légitime. Les autorités haïtiennes actuelles réclament la paix et appellent au dialogue pour relancer le pays politiquement, économiquement, socialement et culturellement, mais force est de constater que les protagonistes de la crisen’ont rien d’autre en tête que de faire tourner la machine de terreur au détriment des intérêts collectifs. Seul le dialogue pourra aider à juguler la crise en présence.
Il est grand temps que ces leaders de l’opposition comprennent que la violence ne mènera nulle part. Les conflits ne peuvent être résolus qu’en acceptant d’entamer des discussions franches sur la possibilité d’une issue heureuse au profit de toutes les forces vives de la nation. Les organisations syndicales, religieuses et associations de professionnels devraient jouer leur partition en ce sens, sans prendre parti pour l’un ou l’autre camp. Nous devons adopter les principes démocratiques. Dans un système démocratique, on organise des élections pour faciliter l’alternance politique. La démocratie exige le respect des règles du jeu. Nous devons condamner la violence d’où qu’elle vienne.
Frantz Édouard Pierre