mar. Avr 23rd, 2024

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Vers la dynamisation de la filière d’aquaculture dans le Nord-Est

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L’aquaculture est considérée comme étant un vecteur permettant de créer des emplois. D’après l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), plus de la moitié des poissons commercialisés dans le monde proviennent de l’aquaculture, et cette part devrait atteindre 75% à l’horizon 2030. Alors, vu l’importance de cette filière, la FAO jette les bases là-dessus pour améliorer la sécuritaire alimentaire et nutritionnelle des ménages dans le Nord-Est.

D’après des études, l’insécurité alimentaire et la malnutrition sont très répandues dans le département du Nord-Est d’Haïti et il est devenu impératif de créer des emplois, en particulier pour les personnes vivant dans les zones rurales. Si l’on en croit la FAO, à l’aide du secteur aquacole, on peut arriver à améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle des ménages par la dynamisation du secteur d’aquaculture tout en multipliant les possibilités d’emploi.

Toutefois la FAO pense que, créer des élevages de tilapia à l’échelle commerciale peut contribuer au développement économique, car cela offre des possibilités d’emploi tout au long de la chaîne de valeur, en particulier au niveau de la commercialisation.

Ainsi donc, dans le cadre d’un projet mis en œuvre en partenariat avec l’Union européenne, l’entité des Nations Unies entreprend des actions pour aider à combattre l’insécurité alimentaire dans le pays. Par le biais de ce projet, les responsables entendent également produire localement des aliments pour poissons moins chers grâce à l’utilisation des sous-produits issus des activités agricoles locales.
Par ailleurs, les informations rapportées font savoir que, le projet FAO-UE forme actuellement quatre communautés (Mapou, Philibert, Meillac et Robino) dans la production de cages d’élevage de tilapias rouges dans deux plans d’eau locaux : le lagon de Robino et le lagon aux Bœufs. Toutefois, les précisions font croire que la plupart des activités sont concentrées dans la région du lagon aux Bœufs, car la superficie du Lagon de Robino s’est nettement rétrécie à la suite d’un épisode de sécheresse prolongée.

Après avoir bénéficié de formations menées par des spécialistes de l’aquaculture, les communautés ont mis en place dix cages flottantes de 4 mètres cubes chacune, qui contiennent quelques 12 000 alevins de tilapia rouge. Au cours des prochains mois, il est prévu d’installer jusqu’à 22 cages flottantes supplémentaires pour atteindre, selon les prévisions, une production annuelle de 6 tonnes de poissons.

«Le projet utilise des aliments pour poissons importés, issus du commerce et riches en protéines (30-40%), et les résultats observés sur les alevins élevés par les communautés ont été impressionnants», note le fonctionnaire chargé de l’aquaculture, Valerio Crespi. Le poids des alevins est passé de 1 g à 150 g en seulement deux mois.
Les communautés ont en outre bénéficié de formations extensives sur l’aquaculture par le biais d’un «apprentissage par la pratique» et d’une aide de la part du consultant national recruté dans le cadre du projet.

La production du tilapia rouge
progresse mieux que prévu. Aujourd’hui, les écoles pratiques d’aquaculture s’emploient à commercialiser et à vendre leurs produits directement au sein de la communauté locale, à travers l’élaboration d’un plan de commercialisation pour les ventes «directes à la ferme» ainsi que pour les restaurants et hôtels locaux.

Le programme École pratique d’agriculture

Toujours la FAO, la composante axée sur l’aquaculture fait partie d’un programme plus vaste d’École pratique d’agriculture d’un montant de 4 millions d’euros qui vise à renforcer la capacité de production, de transformation et de commercialisation des systèmes d’agriculture familiale, en vue d’exploiter au mieux les possibilités offertes par le marché ainsi que d’autres perspectives de développement.

À travers ce projet dit-elle, plus de 70 écoles pratiques d’agriculture ont été mises en place dans le département du Nord-Est, chacune regroupant des producteurs dans différents domaines et secteurs, y compris l’arachide, le manioc, l’horticulture, le lait et l’aquaculture.
« Les producteurs bénéficient de l’appui du programme dans le domaine qu’ils ont choisi eux-mêmes, notamment la production durable, la transformation dans le respect des normes de qualité et la commercialisation des produits transformés », a-t-elle affirmé.

Source :Journal Le National
Peterson Jean Gilles

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