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Vers un accord minimal entre les acteurs politiques: Danio Siriack fait le point !

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Une issue est sur le point d’être trouvée à la crise politique actuelle, semble-t-il. « Il est possible dans les jours à venir qu’un accord politique minimal se trouve entre les protagonistes de la crise haïtienne avant l’arrivée des émissaires de la Caricom en Haïti», confie le porte-parole de l’OPL Danio Siriack à Le Quotidien News ce 20 octobre 2023.

Haïti est en proie à une crise multidimensionnelle aiguë caractérisée par un vide institutionnel depuis plus de deux ans. Le Parlement et la Présidence sont dysfonctionnels. Le Dr Ariel Henry est le seul maître à bord. Il dirige le pays avec un Exécutif monocéphale depuis deux ans. Pour plus d’un, l’État est effondré. Il est urgent de redresser la situation. Les différentes tentatives de dialogue entre les acteurs haïtiens sous les bons offices des émissaires de la Caricom ont toujours échoué jusqu’à présent. En dépit de cela, les émissaires de la Caricom seront à nouveau en Haïti du 29 octobre au 6 novembre 2023 en vue d’aider les représentants des deux parties (21 décembre et Déclaration conjointe de Kingston) à trouver un accord politique avec une nouvelle feuille de route. Danio Siriack, le porte-parole de l’OPL, confie à Le Quotidien News qu’il est possible que les acteurs politiques trouvent un accord politique minimal avec Ariel Henry avant même l’arrivée des émissaires de la Caricom en Haïti.

« Le processus de dialogue entre les acteurs politiques et le pouvoir a été poursuivi même après le départ des émissaires de la Caricom récemment. Il est probable dans les jours à venir que les protagonistes de la crise haïtienne trouvent un consensus minimal qui permettra l’élargissement du HCT avec une redéfinition de sa mission et de son attribution. Ainsi le HCT aura beaucoup plus de pouvoir. Ce consensus va permettre en même temps la mise en place d’un nouveau Gouvernement avec une nouvelle feuille de route permettant de mieux diriger le pays contrairement aux années précédentes », confie M. Siriack soulignant par ailleurs que la mission de la Caricom est limitée car elle n’a pas la capacité permettant aux acteurs haïtiens de trouver un consensus dans l’objectif d’un dénouement à la crise politique actuelle.

D’après M. Siriack, lors de la rencontre qui s’était déroulée à Kingston en juin dernier, les acteurs s’étaient rendus compte qu’il était beaucoup plus facile de renforcer le pouvoir d’Ariel Henry plutôt que d’essayer une autre alternative. « Ils ont accepté l’idée que le Dr Ariel Henry devrait faire partie de la solution», explique M. Siriack en précisant que certains pensent qu’on doit avoir un Exécutif bicéphale, d’autres pensent que cela n’est pas nécessaire.

Entre-temps, il y a eu la position de la communauté internationale, un acteur influent dans la démarche qui, sans le dire clairement, n’est pas enthousiaste à l’idée d’un Exécutif bicéphale, explique le membre du parti politique de l’OPL. « L’OPL qui est un parti politique de l’opposition est un parti politique réaliste. Si on avait le rapport de force suffisant pour imposer un Exécutif bicéphale, on l’aurait imposé», déclare-t-il en précisant que la conjoncture actuelle exige compromis et entente politique.

« On est en phase de discussion en ce moment avec le Premier ministre Ariel Henry dans la recherche d’un consensus minimal pour permettre l’élargissement du HCT, sa redéfinition et de sa mission étatique, la mise en place d’un nouveau Gouvernement, l’entente sur les structures pouvant nous emmener vers la réforme constitutionnelle, et la mise en place du Conseil électoral pour réaliser les réformes nécessaires et construire les cadres pouvant nous conduire vers les élections générales dans le pays», a-t-il poursuivi.

Le rapport du Groupe d’experts des Nations Unies : Danio Siriack en parle

La « gangstérisation » du pays est la résultante de nos choix politiques à tous les niveaux en Haïti. « Nous avons choisi des personnes qui ont fait le choix de la violence et de la corruption comme instrument politique et économique», affirme M. Siriack. « Le rapport du Groupe d’experts des Nations Unies est d’une grande importance cependant cela mérite d’être implémenté », exige-t-il en soulignant qu’il attend la liste de ce qu’il appelle des « bandits » qui sera publiée sous peu par les Nations Unies. « Nous espérons que la communauté internationale aidera à renforcer le système judiciaire dans l’objectif de mettre la justice en branle contre toutes les personnes impliquées dans des actes de corruption et de banditisme  à travers le pays », a-t-il conclu.

Jackson Junior RINVIL

rjacksonjunior@yahoo.fr

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