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Le Cap-Haïtien, sous le drame d’un incendie dévastateur

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La nouvelle a choqué tout le monde tôt dans la matinée du 14 décembre 2021. Un incendie dévastateur a ravagé une partie du quartier de Samari dans la ville du Cap-Haïtien. Cet incendie qui accuse un lourd bilan laisse derrière lui une ville endeuillée suscitant la sympathie de tout le pays et de la diaspora haïtienne. 

Des corps éparpillés dans une rue lugubre, des cris de détresse, des habitants qui demandent de l’aide aux pompiers dans le désespoir le plus exprimé, tel fut le théâtre d’un matin du quartier de Samari de la deuxième ville du pays. La cause occasionnant cet incendie est bien connue. Un camion-citerne qui transportait de la gazoline, a eu un accident, et s’est explosé propageant un feu qui a tout ravagé sur son passage.

L’imprudence populaire

Beaucoup de témoignages vont dans le même sens. Après le renversement du camion-citerne, certains riverains, se sont précipités pour en prendre de l’essence. Malgré l’adresse du chauffeur les invitant à ne pas s’approcher, ils ont envahi l’engin, le frappant avec du marteau pour ouvrir le tank. La conséquence a été inimaginable. Une explosion qui a tué même des individus qui étaient dans leurs lits.

Le RNDDH, déplore et condamne        

Même s’il aurait fallu des techniciens et des scientifiques pour déterminer ou spéculer sur la cause occasionnelle  de cet incident, le chauffeur du camion aurait bel et bien alerté la population sur le danger que leur action représente, selon le rapport du réseau national de défense des droits humains (RNDDH). En effet, celui-ci qui n’est pas mort dans l’incident, aurait signalé cette population avide d’essence, sur la dangerosité de la gazoline contenue dans une citerne que la moindre étincelle peut faire sauter. Mais hélas ! Cette population qui est habituée à l’effet du manque de ce produit a insisté jusqu’à se faire carboniser. Tout cela témoigne de l’irresponsabilité de l’Etat qui fait fi des droits humains dans le pays. Les autorités doivent prendre les mesures d’accompagner chaque famille victime séparément, ont plaidé les responsables de cette structure des droits humains.

Le bilan

Si le maire adjoint de la ville du Cap- haïtien, Patrick Almonord, a dressé son bilan à chaud, celui-ci s’est pourtant alourdi. Le dernier fait état de 71 morts, plus d’une soixantaine de blessés et environ 40 maisons incendiées. Parmi les brulés, sont dénombrés 21 grands brulés transportés d’urgence à Hinche, Mirebalais et Port-au-Prince pour recevoir les soins que nécessitent leurs cas. D’après le directeur général du Ministère de la Santé Publique et de la Population (MSPP), Lauré Adrien, ces victimes ont été brulées au troisième degré et plus de 60 %  de leur corps ont été affectés. Ce qui met en grand danger leurs vies.

La sympathie et la solidarité

Sur les réseaux sociaux et dans les médias traditionnels, les mots de sympathies pleuvent à cause de ce drame qui vient s’ajouter à la peine de la population haïtienne. Par ailleurs, l’effort déplie par les pompiers haïtiens,  témoigne de leur grande solidarité vis-à-vis des leurs. Ils ont risqué leurs vies pour sauver d’autres vies. 

Du coté du gouvernement, une forte délégation s’était rendue sur les lieux pour constater l’ampleur des dégâts. Trois journées de deuils étaient décrétées sur le pays les 15, 16 et 17 décembre 2021, le premier ministre avait annoncé le décaissement d’un fond d’urgence tout en promettant des funérailles nationales aux disparus. Il était aussi question du dépêchement d’un hôpital de campagne mobile en appui à celui de Justinien trop convoité.

La construction d’un mausolée en leur honneur

La plupart des victimes ont été mises en terre le lendemain. Il était impossible aux autorités d’identifier l’identité des morts. À cet effet nombreux d’entre elles furent mise dans une fosse commune. Cependant, la mairesse de la ville, Yvrose Pierre, qui a ordonné la démolition des maisons en ruine, promet des funérailles symboliques sur le lieu du drame et la construction d’un mausolée sur lequel les noms des victimesseront inscrits.

La rédaction

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