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Gabynho endosse passionnément la cause de la culture haïtienne

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Journaliste, animateur culturel, auteur, initiateur du festival Liv kafou, Gabynho embrasse la culture haïtienne pour la promouvoir vers de plus beaux horizons. L’étudiant finissant en psychologie, auteur de Zantray, dit s’inspirer de la réalité qui l’environne pour stimuler son imagination. Pour la première sortie de « À la rencontre des stars » pour ce nouvel an, Le Quotidien News invite son lectorat à découvrir ce brillant écrivain dans le présent numéro.

Aîné d’une fratrie de quatre enfants, Gabynho, de son vrai nom Leblanc Blondywolf, voit le jour à l’Hôpital de l’Université d’État d’Haïti (l’hôpital général)  le 21 janvier 1993. Le brillant et inspirant écrivain grandit dans la commune de Carrefour dans une famille monoparentale avec sa mère qui tient à la fois son rôle maternel et les devoirs paternels. Dans ce contexte, assez fréquent en Haïti malheureusement, il fait face aux tumultes de la vie dès son enfance. « J’ai eu une enfance assez compliquée en raison de la précarité économique de ma famille, raconte Gabynho. Ma mère qui tenait seule les rênes de la famille, a été au chômage à un certain moment. Ce qui a un peu perturbé ma scolarité. »

Malgré ce déséquilibre, Gabynho avoue au journal qu’il s’est quand même épanoui grâce à son talent de footballeur. À en croire ses dires, Gabynho s’est hissé parmi les jeunes les plus talentueux au ballon rond.  Il a même été sélectionné pour défendre les couleurs de sa commune lors d’un championnat régional organisé par la Fédération haïtienne de football et en 2009, il exploitait déjà son talent au ranch sis à la Croix-des-bouquets. Il aurait même pu porter les couleurs des Grenadiers.

« Très tôt dans ma jeunesse, j’ai eu une certaine passion pour écouter les gens afin d’essayer de comprendre leurs expériences dans la vie et pour ensuite participer à leur épanouissement, à leur bien-être », déclare Gabynho, expliquant ce qui l’a motivé à s’inscrire à la Faculté des Sciences Humaines de l’UEH où il termine son cursus en Psychologie sociale. Par ailleurs, il a été à la Faculté de Linguistique Appliquée, à l’École de Droit et des Sciences économiques de Gonaïves, et a également suivi des cours de journalisme à l’ISNAC.

Sa grande passion pour l’écriture

Leblanc Blondy Wolf dit Gabynho découvre son gout pour l’écriture et commence à pondre de très beaux textes. Le jeune auteur dit s’inspirer de ce qui se passe dans son environnement pour écrire. « Ce que je vois couramment, c’est l’inégalité qui sévit dans la société, l’hypocrisie qui donne le ton dans les relations. Mais c’est  surtout la force et l’énergie positive de nombreux jeunes qui continuent à espérer une vie meilleure dans ce pays », explique l’animateur en chef du Centre culturel municipal Emmanuel Charlemagne, sur ce qui l’inspire à produire, à créer.

Par sa plume, on peut lire l’expression de l’amour et de l’infidélité, on y voit également sa curiosité pour le syncrétisme, la mort et le deuil, la migration, le développement personnel et aussi sa passion pour l’animation sociale et culturelle.

« Zantray, mon second livre, est un cri qui vient des profondeurs de mes entrailles. C’est en fait un cri d’alarme contre l’ingérence et la misère. C’est un prétexte pour attirer l’attention sur nos valeurs humaines qui disparaissent jour après jour», indique l’écrivain, indigné par le malheureux constat du mode de vie des Haïtiens. Sa dernière œuvre porte également les fruits de l’espoir comme pour rappeler aux délaissés que l’obscurité est éphémère. « Le soleil se lèvera un jour », pour répéter l’auteur de « Un pasteur pas comme les autres », Leblanc Blondy Wolf.

Un militant culturel à Carrefour

Gabynho est enthousiasmé par la richesse de la culture haïtienne. Selon lui, s’il y a un secteur qui puisse être toujours vivant en Haïti, c’est bien le secteur culturel.  Pour corroborer ses dires, il s’appuie sur les exploits sur la scène internationale de Gessica Geneus avec Freda, d’Emmelie Prophète  avec son ouvrage Le village de Dieu, de Jean d’Amérique avec sa pièce Soleil à coudre, sans oublier les multiples festivals littéraires et de théâtre qui ont eu lieu l’an dernier. « La culture est l’une des facettes que l’on doit utiliser pour vendre une meilleure image du pays afin d’attirer les étrangers », propose le PDG du media en ligne Kafounews. Il revient ainsi à l’État de définir une politique culturelle afin de mieux exploiter économiquement ce secteur », ajoute-t-il.

De son coté, à Carrefour, il continue de contribuer à l’épanouissement culturel de la commune. Il a initié le Festival Liv Kafou, Semenjenekriven Kafou, et le Week-end poétique qui fera bientôt sa première apparition sous le thème Ancrage. Autant d’initiatives qui étanchent la soif des amoureux du livre. « Plusieurs efforts ont été consentis afin de mettre sur pieds de nombreuses initiatives culturelles à Carrefour, avance Gabynho. Les Clubs littéraires reprennent du galon par exemple. On y trouve de plus en plus des propositions artistiques et littéraires, notamment avec l’ouverture du Centre culturel municipal Emmanuel Charlemagne », poursuit le passionné de lecture qui croit qu’en dépit du manque d’encadrement, il y a de l’espoir  dans ce secteur, plus précisément à Carrefour.

Pour l’instant, Leblanc Blondy Wolf travaille sur la publication d’une revue littéraire. Le jeune auteur et journaliste entend proposer la sortie d’un recueil de nouvelles collectif concocté avec certains écoliers à Carrefour. « Je souhaite également organiser un concours d’écriture pour les écoliers à Carrefour qui se déroulera sur le thème « Ma commune de rêve », annonce le militant culturel qui s’engage ardemment dans la lutte pour le développement du pays en général, et de sa commune en particulier.

« Le plus grand conseil que je pourrais donner à ceux qui aimeraient suivre mes pas, est de toujours viser l’excellence, de s’améliorer chaque jour, de toujours travailler et d’agir avec passion de manière à se relever après chaque chute. »

Statler LUCZAMA

Luczstadler96@gmail.com

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