Risque d’affrontement accru entre la PNH et la BSAP après les évènements funestes !
4 min readSuite à la tuerie d’au moins cinq agents de la Brigade de Surveillance des Aires Protégées ( BSAP) à Pétion-Ville, attribuée à la Police Nationale d’Haïti le 7 février 2024, l’ancien Sénateur élu de la Grande-Anse, Guy Philippe et l’ancien Directeur Général de l’ANAP, Jeantel Joseph demandent à la population et aux agents de la BSAP de neutraliser par tous les moyens les partisans du Premier Ministre de facto Ariel Henry. Ce qui risque de créer une autre crise en plus des autres crises que subit le pays.
Guy Philippe et Jeantel Joseph semble vouloir passer à l’offensive pour donner une réponse appropriée au pouvoir du Premier Ministre de facto Ariel Henry suite à l’ « assassinat crapuleux » d’au moins cinq agents de la BSAP. « Nous devons changer de stratégie. Je demande aux Haïtiens conscients et aux agents de la BSAP d’intensifier la bataille. Nous devons être sur nos gardes puisqu’en face il y a un criminel qui arrive droit sur nous. Nous devons être prêts pour les affronter. Je vous demande de les neutraliser par tous les moyens », déclare l’ancien chef rebelle de 2004 tout en demandant à la population de ne pas avoir peur. « Nous ne devons pas avoir peur. On va les affronter en récupérant leurs territoires. Et de plus, on va défendre ces territoires et en prendre le contrôle », a-t-il ajouté.
C’est le même son de cloche auprès de l’ancien Directeur Général de l’Agence Nationale des Aires Protégées (ANAP) Jeantel Joseph qui demande à la population de continuer d’exiger le départ du Premier Ministre Henry à la tête de la Primature. « La défense est un droit sacré. Je demande aux agents de la BSAP de rester sur leurs gardes. Il est important de dire à Ariel Henry qu’on ne va pas prendre la fuite à cause de lui. Nous allons l’affronter », déclare Jeantel Joseph.
Lors de son intervention au micro de la presse, Guy Philippe s’est également adressé à la communauté internationale qui, selon lui, est responsable de la situation dans laquelle se trouve le pays en ce moment. « La communauté internationale a une part de responsabilité dans l’assassinat des gens de la BSAP. C’est elle qui donne les stratégies, les tactiques et de l’argent à Ariel Henry pour faire ce qu’il est en train de faire dans le pays », affirme M. Philippe en demandant à la communauté internationale de cesser d’intervenir dans les affaires internes du pays.
Retour sur l’assassinat des agents de la BSAP
Jeantel Joseph, d’entrée de jeu, a déclaré sur les ondes qu’il a failli perdre l’ancien sénateur Guy Philippe le jour de l’assassinat des agents de la BSAP. « Guy Philippe était à quelques mètres de l’incident qui s’est déroulé à Laboule », déclare M. Joseph en précisant que le pouvoir Ariel Henry avait préparé une embuscade pour l’ancien Sénateur Philippe en vue de l’empêcher de fouler le macadam le 7 février 2024.
L’ancien Directeur Général de l’ANAP dénonce l’assassinat de ces agents qui, selon lui, est un crime de trop. « Les agents de la BSAP n’ont rien fait pour mériter la mort. Ils ne font que défendre la population. Et le pire, ces agents de la BSAP tués par la PNH sont enterrés dans une fosse commune dans la soirée du 7 février par Kesner Normil, le maire de Pétion-Ville », a-t-il dénoncé.
Il est à rappeler que le 6 février 2024, l’Association Militaire d’Haïti à travers une Note de presse avait déjà mis en garde Ariel Henry contre un éventuel affrontement fratricide sanglant entre BSAP, la PNH, les FADH, les gangs et de possibles mercenaires.
L’Association des Militaires d’Haïti avait suggéré au Premier Ministre de facto de tout mettre sur la table, d’abord pour empêcher un affrontement fratricide à deux niveaux entre BSAP et FAD’H, affrontement auquel il ne survivrait certainement pas, ensuite passer les instructions nécessaires pour que la BSAP soit transférée sans délai sous le commandement des FAD’H.
L’Association Militaire d’Haïti a rappelé les dispositions de l’article 263.1 de la Constitution qui interdisent tout autre corps armé sur le territoire national en dehors des FAD’H et de la PNH et les dispositions de l’article 268.3 qui confèrent aux FAD’H le monopole de la fabrication, de l’importation, de l’exportation, de l’utilisation et de la détention du matériel de guerre, des armes de guerre et de leurs munitions.
Jackson Junior RINVIL