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La commune de Gressier assiégée par des bandits armés, des familles en fuite !

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Le commissariat Cressier en feu

La commune de Gressier est sous l’emprise des gangs armés. Les malfrats ont attaqué dans la soirée du 10 mai 2024 le commissariat de la ville. Ils ont pillé et incendié les véhicules qui se trouvaient dans les locaux. Les habitants de la ville ont été contraints de fuir leurs foyers. Plus de 24 heures après les assauts, les membres du Conseil Présidentiel de Transition et les autorités policières tardent à réagir.

Après Mariani, Gressier est devenue la principale cible des bandes armées dans la rentrée Sud de Port-au-Prince. Les civils armés continuent d’élargir leur territoire sous l’œil passif des membres du Conseil Présidentiel de Transition (CPT) et du Haut Commandement de la Police Nationale d’Haïti. À travers des vidéos devenues virales sur les réseaux sociaux, les gangs armés revendiquent la prise d’assaut du commissariat de Gressier. Ils ont pillé et mis le feu dans les véhicules qui sont garés dans les locaux de ce poste de police.

Depuis vendredi dans la soirée jusqu’à la matinée du samedi 11 mai 2024, c’est la désillusion du côté des habitants de Gressier. Ils sont aux abois. Ils sont nombreux ceux qui sont obligés de fuir leur maison pour échapper à la violence des individus armés. Plusieurs de ces habitants ont passé leur première nuit sur la Place Sainte Rose à Léogane.

Le Directeur Général de la PNH est-il de connivence avec les bandits armés ?

La PNH ayant à sa tête Frantz Elbé est incapable de sécuriser ses locaux. Des bandits armés qui prennent d’assaut des commissariats ou sous-commissariats, cela est sur le point de devenir une habitude surtout dans la région métropolitaine de Port-au-Prince. Et le SPNH-17 n’est pas resté indifférent face à cet état de fait. À preuve, suite à l’attaque des individus armés à Gressier et qui ont assiégé le commissariat de cette commune, le SPNH-17 demande la révocation suivie de l’arrestation du DG de la PNH Frantz Elbé. L’organisation syndicale accuse le chef de la PNH de complicité avec les gangs armés, pour complots et refus d’assistance envers les policiers en danger.

« Frantz Elbé et le Haut Commandement de la PNH représentent un danger pour la PNH et pour le pays», dénonce le SPNH-17. « Il n’y aucune possibilité pour que plus de 25 commissariats, sous-commissariats et des antennes de la PNH  soient sous l’emprise des bandes armées sans qu’il n’y ait une relation de complicité avec les autorités », ajoute le SPNH-17.

Début des évènements

Les individus armés règnent en seigneur des lieux à Port-au-Prince et ce, depuis le 29 février 2024, date à laquelle plusieurs sous-commissariats et policiers ont été respectivement attaqués et tués. Après l’assaut des gangs armés dans la soirée du 2 mars 2024 contre la prison civile de Port-au-Prince, communément appelé pénitencier national, ce sont plus de 3000 prisonniers qui se sont évadés. Dans une note de presse parue le 4 mars 2024,  l’Office de la Protection du Citoyen (OPC) rappelle et précise  que « sur un total de 3798 prisonniers détenus à la prison civile de Port-au-Prince, 3700 se sont évadés. À la Croix-des-Bouquets, 1033 se sont enfuis, dont 298 condamnés, soit l’effectif total, tandis que 20 personnes, dont 6 policiers en isolement au commissariat de Delmas 33, ont pris la fuite ».

Les gangs armés s’en sont également pris aux agents des forces de l’ordre. Lors d’une attaque menée contre le sous-commissariat de Bon-Repos le jeudi 29 février 2024, des individus armés ont assassiné plusieurs policiers, saisi un véhicule blindé et incendié le sous-commissariat. Selon les informations qui ont été rapportées par l’OPC, cinq membres de la PNH ont été tués au sous-commissariat de Bon Repos dépendant du commissaire de la Croix-des-Bouquets alors qu’ils se trouvaient en service pour le compte de l’institution policière durant cette attaque.

La Rédaction

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