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La FJKL appelle les autorités à cesser leur collaboration avec les gangs

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Face au climat d’insécurité qui règne actuellement en Haïti, l’organisme de défense des droits humains dénommé Fondasyon Je Klere (FJKL), appelle les responsables à assumer leurs responsabilités  en commençant par mettre un terme à leur collaboration  avec les gangs armés.

Dans un communiqué  publié le vendredi  7 aout, la FJKL dit condamner la complicité des autorités avec les gangs,  la banalisation du droit à la vie ainsi que le règne de l’impunité. « La Fondation Je Klere enjoint les autorités gouvernementales à cesser leur collaboration avec les gangs et à prendre toutes mesures nécessaires pour mettre fin à ce climat de violence, dissoudre les associations de gangs armés en les rendant hors la loi, procéder à l’arrestation des chefs de gangs, de tous les assassins, dénoncés par la clameur publique et les soumettre à la justice répressive », a  recommandé FJKL le communiqué.

Plus loin, l’organisation dit s’indigner par rapport à « L’indifférence complice des autorités qui s’activent à lancer un processus électoral bancal pour satisfaire leur appétit de pouvoir pour le pouvoir sans aucun respect des engagements internationaux pris par Haïti, à travers, notamment des instruments internationaux et régionaux ; et ce, pour protéger la vie, garantir la dignité et l’intégrité physique et morale des citoyens-nes vivant sur son territoire, protéger les enfants dès leur conception ainsi que les femmes ».

L’organisme de défense des droits humains estime qu’Haïti s’est transformée en une véritable « jungle ». « Tout se passe comme si les autorités n’existaient pas ou se veulent à tout prix complices des assassins. Aucune arrestation n’est effectuée. Aucune interpellation non plus. Les criminels continuent de bénéficier de l’impunité officielle et ne s’inquiètent de rien », a fait remarquer la FJKL qui qualifie de scandaleux le fait que autorités policière et judiciaire soient incapables d’engager des poursuites judiciaires contre les criminels identifiés  par la clameur publique.

D’un autre côté, la Fondation a fait remarquer que « Tous les jours, des crimes horribles attribués, entre autres, au groupe dénommé G-9 an fanmi et alliés sont dénoncés dans la commune de Cité Soleil ».  Des affrontements entre gangs rivaux au sein de ce grand bidonville, ont fait 25 mort par balles dans dont des enfants en bas âge »,a-t-elle poursuivi, rapportant les déclarations du maire adjoint de cité Soleil, Joël Janeus, 20 juillet dernier.

Guirlande Police, une femme enceinte, tuée d’une balle à la tête le 25 juillet 2020 à Cité Soleil.  Meridina Fleurimont, bébé de 8 mois décédé d’une balle à la tête, le 12 juillet 2020, dans le quartier de Norway, à Cité Soleil. Godson JOSEPH, un bébé âgé de 4 mois et une passagère ont été tués par balles, le 2 août 2020, à Papaye, une localité de Ganthier contrôlée par le gang des 400 Mawozo.  Mamoune REGIS la mineure tuée par Adelin Jean un agent de sécurité dans la deuxième ville du pays. Ce sont-là quelques exemples cités par la FJKL, pour dénoncer l’impunité et la banalisation de la vie en Haiti, dans son communiqué qui porte la signature de Marie Yolaine Gilles.

Marc Andris Saint-Louis

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