Le pénitencier national : un calvaire au quotidien
2 min readLa population carcérale, à travers les différentes juridictions du pays, est évaluée à environ dix mille (10 000) détenus. Au pénitencier national où sont incarcérés beaucoup d’entre eux, les conditions de vie sont impitoyables.
Odeur nauséabonde, chaleur accablante, pénurie d’eau et de
nourriture, voilà le quotidien des locataires du pénitencier national, le plus
grand centre de détention du pays. Les détenus y sont entassés comme des
sardines. Certains prisonniers passent souvent la nuit debout. D’autres dorment
suspendus dans des hamacs fabriqués avec des draps.
En ce moment, l’effectif des prisonniers au pénitencier
national est de quatre mille (4000) environ. Pourtant, cet espace a été
construit pour seulement huit cent (800) prisonniers, selon ce qu’a fait savoir
le directeur de l’Administration Pénitentiaire National (APENA). Dormir n’est
pas possible dans de telles conditions, mais les prisonniers y arrivent à leur
manière. Un petit bout de tissus doit accueillir trois (3) prisonniers.
C’est pourtant un luxe pour lequel ils doivent payer.
En plus d’être mal nourris, et d’évoluer dans des conditions
déplorables, les droits des détenus sont foulés aux pieds. Ils sont parfois
l’objet de maltraitance. Ceux qui sont nouveaux sont les plus vulnérables,
selon le témoignage d’un détenu. « On nous appelle Blancs, alors que les plus
anciens sont appelés Majors », a-t-il expliqué en indiquant que tous les Blancs
doivent vivre au rythme des majors. « Un passage obligé, si l’on veut
rester en vie », a précisé ce détenu qui vient de passer cette étape, il y a quelques
semaines. Entre autres, ceux qui ont été jugés et condamnés sont des seigneurs
et les maîtres des lieux. Les plus faibles sont obligés de subir la loi des
majors.
Suivant un responsable de programmes au Réseau National de
Défense des Droits Humains, les centres carcéraux sont caractérisés par des
politiques de deux poids, deux mesures, discriminations et violences gratuites.
De tels comportements que le militant des droits humains dénonce et sollicite
une intervention structurelle de l’Etat pour remédier à cet état déplorable.
Par-dessus de cette situation infernale, une lueur d’espoir
se profile à l’horizon, à fait remarquer le responsable de l’APENA qui croit
que la vie et la dignité humaine doivent être respectées en toute circonstance
et en tout lieu.
C’est très interressant car l’article prend en compte la mauvaise situation des detenu-e-s. Toutefois, il. Ne touche pas la réeducation ainsi que les processus de re-socialisation que devraient beneficier les detenu-e-s pour pouvoir re-intégrer la société en cas d’une sortie de cette enfer….