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Clôture d’une année scolaire insipide

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L’année académique 2019-2020, a été particulière. Des cas de force majeure ont entrecoupé les dix mois de cours qui finissent en catastrophe.

Ce n’est pas dans l’habitude du ministère de l’éducation nationale et de la formation professionnelle (MENFP) de dresser un bilan après chaque année achevée. Mais, s’il s’avise à le faire cette année, il faudra assez d’audaces aux dirigeants du système de vanter leur prouesse. Une année catastrophique pas plus pas moins.

D’habitude, pour des causes essentiellement académiques, les activités scolaires ont connus des paralysies partielles. Et, généralement, cela provenait des mouvements d’enseignants. La perte d’un trimestre au plus (situation soulèvement constaté dans les écoles publiques). Cette année, tout a chambardé avec deux évènements marquants : le mouvement de pays lock en septembre 2019 et la Covi-19 en mars 2020.

En réalité, les activités scolaires ne sont pas déroulées sur cinq mois pleins y compris la rallonge nous emmenant à octobre. Quelques deux semaines après le coup d’envoi de l’année, les antagonistes ont bloqué le pays jusqu’au décembre 2019. Reprises, les activités ont dû stopper à nouveau in extremis au mois de février pour des raisons sanitaires. Relancée en août,  les infirmes heures dédiées aux élèves à appréhender le programme révisé sont fauchées (pour les lycéens bien sûr) par des mouvements de rues pour réclamer la présence des professeurs en classe.

Cette situation inhabituelle a permis à tous les observateurs de questionner le leadership des responsables du MENFP. Au moment de cet arrêt en septembre 2019, les activités n’avaient pas été bloquées dans tous les départements. Dans l’ouest, l’Artibonite, le Nord, entre autres, les élèves des milieux ruraux très éloignés des villes en ébullition n’ont pas chômé. D’un côté, l’école fonctionne à temps plein, de l’autre un pays asphyxié. Déjà un exercice qui s’annonçait difficile pour le MENFP de concilier les deux bouts.

Avec l’arrivée du nouveau coronavirus, la situation déjà anormale s’envenime. Cette fois, c’est à l’échelle nationale que la paralysie frappe dorénavant. La fureur a passé, le ministère a relancé  les activités comme à taton, comme s’il voulait sauver quelque chose. Un nouvel agenda irrationnel, des heures de classe émiettées, tout conduit à une fin d’année scandaleuse.

Paradoxalement deux années académiques se croisent. Dans certains centres scolaires, l’année 2020-2021 a déjà commencé alors que le MENFP organise les examens de fin d’année. Pire encore, des élèves abandonnent les salles d’examens pour manifester et s’exhiber dans les rues. Ils affichent des comportements d’extrême désinvolture. Tout cela pour dire que les examens ne sont pas à leur portée. Conséquence malheureuse de cette décente aux enfers choisis pour le système éducatif haïtien.

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