Déjà 1125 gourdes pour un gallon de gazoline
2 min readLe gallon de gazoline se vend à 1125 gourdes sur le marché informel en Haïti, le mardi 5 janvier 2021. Un record en une seule semaine de rareté.
Dorénavant, la rareté de carburant devient récurrente dans le pays. Depuis juillet 2018, on ne cesse de déplorer cette pénurie en passe d’accepter comme la normalité. Hormis les cargaisons qui n’arrivent pas à temps pour des raisons multiples, la politisation de la question suscite beaucoup plus de préoccupation.
Il n’y a pas de pire surprise à donner à un peuple fêtard comme celui d’Haïti que de lui obliger à clore une année et ouvrir une autre avec ce manque criant de gazoline, substance très consommée sur le marché national.
Depuis le 28 décembre dernier, la rédaction du journal a constaté que ce produit se faisait rare dans les pompes à essence. Les motocyclistes, les chauffeurs de taptap, les conducteurs de certains véhicules privés et d’autres usagés, en difficulté font la queue vainement dans les stations de service en quête de quelques litres de carburant. Une semaine après, la situation n’a pas évolué, sinon, la population est obligée d’acheter le gallon à 1125 gourdes. Un marché noir sans précédent.
À l’instar de la crise politique colossale qui monte sa caserne dans le pays, il y a plus de trois ans, la question relative à l’achat et à la vente du carburant semble échapper au contrôle des autorités du pays. Malgré le communiqué du directeur général du BMPAD, Ignace St Fleur annonçant l’arrivée, il y a environ 5 jours, d’une quantité importante de ce produit pour pallier la crise, la population n’arrête pas de faire son lassant pèlerinage devant les pompes. Résultat, les stations de service demeurent, jusqu’au 5 janvier 2021, sous les verrous.
Rappelons que récemment, les pompes à essence ayant annoncé un arrêt de travail en signe de protestation, avaient été menacées de sanction par le ministère du commerce et de l’industrie. Conséquence, elles ont rétracté. Parallèlement ce rareté maintien la cadence depuis une semaine, la spéculation illicite atteint son paroxysme pourtant, aucune décision étatique n’est prise pour faire bouger les lignes. En attendant une amélioration, les usagés paient le prix de six gallons pour s’en procurer d’un seul. Et, ce, avec toutes les peines du monde.
Daniel Sévère
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