La SOFEHJ reprend officiellement ses activités

La Solidarité des Femmes Haïtiennes Journalistes (SOFEHJ) a repris ses activités, le dimanche 24 janvier. Le nouveau comité élu en novembre dernier, a voulu marquer son entrée par un brunch organisé autour du thème : « Responsabilité sociale de la journaliste dans le contexte actuel ». Par cette initiative, la SOFEHJ s’inscrit dans une dynamique de réflexion sur l’apport des travailleuses de presse, notamment dans cette crise sans précédent que connait le pays, en tant qu’actrice sociale, a précisé la coordonnatrice de l’association, Martine Isaac.

Tenue dans les locaux du Centre Penn, la première rencontre de la SOFEHJ s’est déroulée dans une ambiance détendue et chaleureuse. Des échanges animés et fructueux ont suivi après l’intervention, du journaliste Lionel Edouard, invité spécial à cette causerie. La meilleure façon pour une professionnelle ou un professionnel  de la presse de prendre sa responsabilité en tant qu’actrice et acteur social en cette année de 2021 c’est par le professionnalisme, souligne le juriste. 

Dans un contexte où le plus souvent le souci de faire le buzz, le vedettariat pour tirer son épingle du jeu l’emporte sur la pratique correcte de la fonction de journaliste qui est d’informer sur des faits. Il convient, selon celui qui se veut le porte-parole de l’environnement, pour les professionnels- les de la presse de placer les intérêts collectifs du pays au-dessus de tout. Exercice assez difficile reconnait les participants, vu que la société est polarisée et que les tensions sont très profondes. Lionel Edouard prône ce qu’il appelle « un projet pays » mais en attendant il invite les journalistes à faire la promotion du professionnalisme et à rechercher les intérêts collectifs du pays dans le traitement de leur information. 

Face à la situation de kidnapping, viols, insécurité, assassinats, inflation, crise politique qui gangrène la nation haïtienne, le journaliste, en tant que citoyen avant tout, a un rôle prépondérant à jouer dans sa fonction d’informer, a admis l’assistance. Le journaliste ne milite jamais en faveur d’intérêts catégoriels, sectoriels, individuels ou partisans. Il ne milite que pour des valeurs universelles. 

Les échanges se sont poursuivis tout au long de la cérémonie tant le sujet était passionnant et les convives avaient beaucoup à partager.

la rédaction