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Une levée de boucliers pour dire non au projet de référendum constitutionnel de l’exécutif

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Le Conseil électoral Provisoire (CEP) met le cap sur l’organisation du référendum constitutionnel prévu pour  le 27 juin prochain en Haïti. Plusieurs cargaisons de matériels ont été déjà acheminées vers l’institution. Entre-temps, les critiques fusent de tous les secteurs,  notamment de la classe politique pour dénoncer le processus.

L’exécutif décidément  déterminé à organiser le référendum constitutionnel d’ici la fin du mois de juin en dépit du caractère jugé non inclusif de la démarche.Considéré comme pivot du projet, le conseil électoral  provisoire met les bouchées doubles en vue du respect de l’échéance fixée. Pour preuve, le porte-parole de l’institution électorale, Hubert Jean qui a  rencontré  la presse mardi dernier, a fait état des avancées déjà effectuées vers la réalisation du référendum.

«  Le 14 mai dernier, nous avons reçu du matériel non sensible dont de l’encre indélébile et des kits de formation. Dans la deuxième cargaison, nous avons reçu 2 000 téléphones intelligents qui seront notamment utilisés au niveau du Centre de tabulation des votes », a indiqué Hubert Jean.

« Cela permettra de communiquer les résultats au plus vite, a fait savoir le porte-parole, qui souligne plus loin que la 3e cargaison contient 15 000 kits électoraux répartis en 3 000 kits de formation et 12 000 pour les bureaux de vote », a-t-il précisé, annonçant du même coup que la dernière cargaison de matériel sensible arrivera  le 31 mai prochain.

Par ailleurs, le porte-parole de l’institution électorale a expliqué que sur les 328 bureaux de ce département, 35 n’ont pas été évalués. Il attribue cette situation  à l’insécurité qui prévaut dans  plusieurs quartiers de la zone métropolitaine de Port-au-Prince. Cette situation n’a  pas permis aux évaluateurs d’effectuer leurs travaux convenablement, a-t-il renchérit.

Dans l’intervalle, les initiateurs du projet de referendum constitutionnel sont de plus en plus sous le feu des critiques. Pour le président du tiers du Sénat qui était sorti de son silence cette semaine, le président de la  République ferait mieux de trouver un accord politique avec les différents acteurs de la vie nationale au lieu de cette manœuvre déloyale, selon ses dires.

Joseph Lambert  qui a pris ses distances avec le pouvoir en place depuis quelques temps appelle la population à se mobiliser pour faire échec à ce plan dit-il macabre de l’exécutif.

Quant au secrétaire général de la plateforme politique  Pitit Dessalines,ce dernier est beaucoup plus virulent de ses approches vis à vis du projet de referendum constitutionnel. La population doit se rebeller systématiquement contre ce projet, allant jusqu’à incendier les  bureaux de vote.  Pour Jean Charles Moïse le chef de l’Etat n’a nullement le droit d’engager la nation dans une telle voie, considérant que son mandat a pris fin le 7 Février 2021.L’opposant farouche au régime PHTK dénonce plus loin, le double jeu de la communauté internationale dans cette affaire.

« Alors qu’ils disent prendre leurs distances avec le referendum, c’est eux qui financent le processus », déplore l’ex sénateur du Nord qui a nommément cité l’UNOPS et le PNUD en ce Sens.

Même son de cloche pour l’ancien sénateur Jean Renel Senatus  et le coordonnateur du RDNP Erick Jean Baptiste .Ces derniers demandent à la population de ne pas avaler cette pilule.

Le Conseil électoral provisoire n’écarte pas la possibilité de surseoir temporairement sur le projet de referendum constitutionnel en cas où de complication de la situation sanitaire du pays avec le covid19 dont de nouveaux variants Brésiliens et Anglais ont été découvert sur le territoire national.

Mario Sylvain

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