CARDH appelle à la vigilance contre toute mauvaise gestion de l’aide aux victimes du séisme
3 min readLe centre d’analyse et de recherche en droit de l’homme (CARDH) appelle à la vigilance contre une mauvaise gestion de l’aide destinée aux victimes du séisme du 14 Août 2021. L’organisation a mis en garde ceux qui se frottent les mains pour s’enrichir au détriment des victimes, comme il en a été le cas après le séisme meurtrier de 2010.
Dans un communiqué de presse publié récemment, le CARDH a fait état de l’ampleur des dégâts provoqués par le séisme au niveau de trois départements géographiques du pays, à savoir :le Sud, la Grande Anse et les Nippes. En ce sens, le CARDH tient à préciser qu’en plus des pertes en vies humaines, les dégâts matériels enregistrés concernent surtout les infrastructures routières, sanitaires et éducatives des trois départements les plus impactés.
En effet, la structure dirigée par Me Gédéon Jean appelle tous les secteurs à la vigilance pour éviter une mauvaise gestion de l’assistance internationale post-séisme. Cette structure qui dénonce l’incapacité de l’État à apporter des réponses à la situation occasionnée par le séisme, en veut pour preuve la malencontreuse expérience faite après la catastrophe de 2010 où plus de 11 milliards de dollars américains avaient été mobilisés « au nom du peuple haïtien et pour reconstruire le pays ».
« Ces fonds ont été, en réalité, utilisés à d’autres fins », s’insurge à nouveau l’organisation de droits humains qui s’est félicitée de la solidarité manifestée par les étrangers vis-à-vis du pays.
Parallèlement, le CARDH souligne que l’aide humanitaire est incontournable vu la précarité de la majorité de la population notamment les habitants de la péninsule du Sud qui subissent les conséquences désastreuses du blocus systématique engendrée par la guerre des gangs de Martissant depuis près de trois mois.
Par ailleurs, le CARDH se prononce en faveur du respect de la dignité humaine dans le cadre de l’aide humanitaire qui doit être bien coordonnée en vue de garantir son efficacité et éviter qu’une kyrielle d’ONG intervienne dans un même secteur, alors que d’autres ont des besoins urgents.
En outre, ladite organisation a mis en garde ceux qui se frottent les mains pour s’enrichir au détriment des victimes, comme il en a été le cas après le séisme meurtrier de 2010 ainsi que d’autres catastrophes naturelles. Pour le CARDH, le séisme du 14 aout ne doit être pas aussi exploitée à des fins politiques ou l’occasion pour plus d’un de dépouiller l’Etat de ses maigres ressources par la corruption et le vol, tel qu’on avait pu le constater en 2010, déplore l’organisation.
« Le Centre d’analyse et de recherche en droits de l’homme (CARDH) exige la Transparence dans le processus et dénoncera la grande corruption qui, fort probablement en découlera », a insisté le communiqué princesse.
En ce qui a trait aux besoins, le centre d’analyse et de recherche en droit de l’homme souligne qu’il y a les besoins matériels qui devaient être disponibles immédiatement après la catastrophe à savoir : les tentes et bâches, eau, nourriture etc…
Il sera également primordial de prodiguer un appui psychosocial pour reconstituer les familles des victimes et les déplacés dans leur dimension humaine.
Dans la même lignée, le centre d’analyse et de recherche en droit de l’homme indique qu’il faudra entamer le processus d’assistance identitaire et économique. Ce qui implique une démarche d’identification mais également de recapitalisation des familles.
Mario Sylvain