Neuf mois de plus accordés au BINUH
2 min readLa mission onusienne en Haïti obtient une prolongation de mandat de neuf mois contrairement à une année préalablement proposée par les États-Unis. La Chine et les USA qui avaient une profonde divergence sur la question, ont finalement trouvé un terrain d’entente à la fin de la journée du 15 octobre 2021 au conseil de sécurité de l’ONU.
Le mandat du Bureau intégré des Nations-Unies en Haïti (BINUH) instauré depuis 2019 arrive à terme. Le conseil de sécurité qui devait statuer sur la question a passé une journée houleuse pour trouver une entente sur le renouvellement du mandat ou non de cette mission très mal vu en Haïti. À la base, la corde raide entre la Chine et les USA empêchait au conseil d’aboutir à une résolution. Mais au final, le conseil a finalement adopté à l’unanimité une résolution prolongeant le mandat de BINUH pour neuf mois.
En réalité, la Chine se préparait à imposer un véto à la proposition américaine de prolonger la mission jusqu’au 15 octobre 2022. Elle, qui accusait les américains de ne rien réaliser pour Haïti et, qui, au contraire, gaspillerait l’argent des puissances, avait pensé au 15 avril avant de s’entendre sur le 15 juillet 2022 adopté à l’unanimité par le conseil.
Selon des sources rapporte l’AFP, la Chine, outre les accusations de gaspillage portée contre les USA, ne supportait pas, sans le dire publiquement, la reconnaissance de Taiwan par Haïti. Malgré le compromis trouvé entre les deux pays au sujet d’Haïti, le secrétaire général de l’ONU doit conduire au bout de six mois une évaluation.
Il faut toutefois noter que cette structure onusienne a été toujours placée sous les feux de la critique en Haïti. On lui reproche de supporter la dérive, les tendances dictatoriales, la violation systématique des droits humains et même la fédération des gangs. La représentante du secrétaire général en Haïti, Mme Helen La Lime a été sévèrement critiquée par les opposants de Jovenel Moïse qui sont devenus gouvernants avec Ariel Henry.
Dans cette conjoncture où Haïti est quasiment invivable à cause le laxisme de l’État et la super puissance des gangs, le conseil de sécurité de l’ONU a adopté une nouvelle résolution pour prolonger le mandat de cette structure jugée bon à rien.
Olry Dubois