Combien de temps dure le mandat d’unPrésident élu démocratiquement en Haïti ?

Haïti ne cesse de souffrir d’une crise politique chronique et persistante. Nos différents présidents ont toujours du mal à terminer leur mandat en raison surtout des tensions entre membres de l’opposition et l’équipe dirigeante. Cette culture de violence empêche la mise en place d’un véritable système démocratique dans le pays. Comment renoncer à la violence? Nous pensons que la violence politique peut être combattue par le respect des principes démocratiques.

Dans un État de droit, les citoyens sont soumis aux normes établies. La règle fondamentale veut que, dans un système démocratique, le pluralisme politique se manifeste par la tenue d’élections libres au cours desquelles le peuple élit ses représentants au suffrage universel. Ce serait irresponsable de la part du Chef de l’État haïtien de faire cas d’une frange de l’opposition haïtienne qui, sans cesse, nourrit l’ambition d’accéder au pouvoir par des moyens anti-démocratiques, alors que la constitution haïtienne dit clairement que le Président est élu au suffrage universel pour un mandat de cinq ans.

Autrement dit, le quinquennat du Président Jovenel Moïse n’arrivera à terme que le 7 février 2022. Pourquoi cet empressement ? Rares sont ceux qui marchent dans la logique de ce secteur dit démocratique orchestrant des manœuvres visant à troubler l’ordre public afin de rendre le pays invivable. Le seul but de ce secteur, dont le caractère antidémocratique est révélé par ses velléités de déstabilisation, est de saboter les efforts du premier mandataire de la nation qui mène la vie dure aux corrupteurs, aux corrompus et aux dissipateurs des deniers publics, de tout acabit. Cette opposition, de moralité douteuse, ne réussira pas à éjecter de son siège un Président élu constitutionnellement, car aucun citoyen sensé ne soutiendra cette démarche qui pourra davantage plonger le pays dans l’incertitude quant à son futur.

L’OEA, le Core Group et d’autres instances internationales réaffirment toujours leur soutien à la tenue d’un dialogue intégral pouvant déboucher sur un accord susceptible de paver la voie à l’organisation d’élections dans le pays cette année. Le secteur dit démocratique de l’opposition ne fait que continuer à piétiner les règles du jeu démocratique axées notamment sur la prise du pouvoir par les urnes. En tout cas, à l’approche du 7 février 2021, le peuple haïtien réitère, à ces fossoyeurs et aux artisans du chaos, son refus de s’impliquer dans ce plan macabre de l’opposition qui va à l’encontre des intérêts supérieurs de la République.

Jean François Pierre