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Coup d’œil sur les conséquences économiques de l’inflation avec la BRH

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Étant considérée comme une augmentation généralisée et durable du niveau des prix dans l’économie, l’inflation, selon un document d’information rendu public par la Banque de la République d’Haïti (BRH), peut conduire à un ralentissement de la croissance économique et à une détérioration de l’emploi.

Selon la BRH, l’inflation entraîne une baisse du pouvoir d’achat de la monnaie puisqu’avec un même revenu, les consommateurs achètent moins de biens et de services qu’auparavant. De plus, précise la Banque Centrale, elle conduit ainsi à un déséquilibre important qui pèse sur le revenu des ménages, sur les coûts des entreprises et, dans certains cas, sur la croissance économique.

En outre, une inflation peut conduire, lorsqu’elle est forte, à un ralentissement de la croissance économique et à une détérioration de l’emploi, fait remarquer la BRH en soulignant aussi qu’une variation accélérée et persistante des prix est⁹ de nature à avoir des impacts négatifs sur l’économie.

a) «Elle perturbe la répartition macroéconomique des revenus, car la plupart des agents économiques ne peuvent pas ajuster leurs revenus au même rythme que l’inflation;

b) En rendant incertaine l’évolution des valeurs nominales des revenus et des prix, l’inflation rend difficile les anticipations sur des variables macroéconomiques telles que la consommation, l’investissement, et rend par conséquent, la croissance économique plus hypothétique;

c) Elle réduit la compétitivité-prix de l’économie et conduit à procéder à des réajustements monétaires, elle minimise également la compétitivité-produit provoquant une augmentation des taux d’intérêt, ce qui renchérit le coût des investissements des entreprises. Le niveau des investissements étant inversement proportionnel au taux d’intérêt, plus le taux est élevé, plus les investissements sont faibles, et réciproquement. Les produits locaux exportables devenant moins compétitifs, se vendent moins et par conséquent, les parts de marché régressent et la croissance ralentit », mentionne le document d’information de la BRH.

Par ailleurs, pour les ménages, la BRH précise que l’inflation entraîne une diminution de leur pouvoir d’achat, de leurs revenus. « Avec le renchérissement des prix des produits, les ménages se retrouvent à utiliser une partie plus importante de leur revenu pour consommer la même quantité de biens et de services. En d’autres termes, quand l’inflation augmente, la valeur réelle de la monnaie diminue. Donc, on peut acheter moins de biens avec la même quantité de monnaie. Dans de telles situations, les agents économiques ont alors tendance à ne pas utiliser leurs liquidités (ils consomment moins) au profit d’investissements dans les biens immobiliers, devises fortes », peut-on lire dans le document d’information de la BRH.

À en croire cette dernière, on distingue l’inflation par les coûts, l’inflation par la demande et l’inflation monétaire. En ce qui concerne l’inflation par les coûts, « elle résulte d’un accroissement des coûts de production liés à plusieurs facteurs tels :

 a) L’augmentation du coût de la main-d’œuvre (salaires) ;

b) L’augmentation du prix des matières premières ;

c) Des mesures gouvernementales (comme l’accroissement des prélèvements sociaux) ;

d) Des politiques commerciales menées par les entreprises (dépenses en matière de publicité, promotion)», explique la BRH en précisant par ailleurs que « la hausse des coûts des facteurs de production est répercutée sur les prix de vente des produits et services fournis, ce qui entraîne par ricochet une augmentation du niveau général des prix et ce type d’inflation contient un risque de spirale inflationniste».

Jackson Junior RINVIL

rjacksonjunior@yahoo.fr

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