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Crise en Haïti : Michel Souckar étend la responsabilité aux États-Unis et à l’ONU

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Nous ne sommes pas les seuls responsables de nos malheurs. En effet, lors d’une intervention sur les ondes d’une station de radio de la capitale ce lundi, l’historien et professeur, Michel Soucar a souligné la responsabilité des Nations Unies et des États Unis dans la situation actuelle d’Haïti.

« La culpabilité n’est pas seulement haïtienne, elle est aussi internationale », a-t-il lâché. Si le pays se trouve dans cet état aujourd’hui c’est parce que, d’après l’historien, depuis longtemps les dirigeants haïtiens pour la plupart ont été choisis, imposés par les américains. Aucun responsable haïtien ne va signer un document sans l’autorisation des États Unis d’Amérique, a soutenu l’auteur de  » Cent  Ans De Domination Des Amérique Du Nord sur Haïti 1915-2015″.

 «  Nous assistons à la somalisation du pays, l’effondrement de l’état, la prolifération des gangs  dans un pays placé sous la tutelle des Nations Unies »,  regrette le journaliste qui, semble-t-il, digère mal la dégradation du climat socio-politique  malgré la présence onusienne. «  De  3 zones de non droit à l’arrivée des Nations Unies, nous sommes passés à 150 aujourd’hui »,  a-t-il ajouté.

Le professeur Soucar s’interroge sur les résultats obtenus sur le terrain après la dépense des centaines de millions de dollars américains. Selon lui, le pays n’aurait peut-être pas connu une telle situation si, avec des dirigeants dignes choisis par peuple, cet argent avait été utilisé à bon escient.

Il a par ailleurs  indiqué que l’application par l’Oncle Sam et l’ONU des politiques néolibérales a amené le peuple haïtien à la catastrophe. Les conséquences de telles politiques sont à la base des soulèvements populaires qui sont observés en Haïti et dans d’autres pays du monde, a-t-il expliqué.

La paralysie des activités  depuis plus d’un mois et demi occasionnée par la mobilisation anti-gouvernementale, a poussé les États Unis à publier deux notes dans l’espace de quatre jours. Ces notes condamnant la violence et appelant au dialogue entre les acteurs pour la reprise des activités sont généralement rejetées par la population. D’autant plus que dans l’opinion publique,  les États-Unis est perçu comme le pays a qui, à côté des autres membres du Core Group, soutient de manière indéfectible le président  le plus impopulaire d’Haïti.

Entre-temps, à l’initiative des membres de l’opposition et de divers secteurs de la vie nationale, la population qui ne s’est pas laissé intimider par la répression sauvage des manifestations, continue à investir les rues de Port-au-Prince et des villes de province pour réclamer la démission du Chef de l’Etat haïtien.

Marc Andris Saint-Louis

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