Eunice Cincir, l’écriture pour l’amour du tourisme
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Eunice Cincir est une passionnée du secteur touristique. Elle œuvre pour l’amélioration des conditions de travail des femmes du secteur et à la valorisation de leurs images à travers une série de portraits de femmes qui ont des perspectives d’évolution dans le secteur touristique et entrepreneurial. D’où le résultat de son premier livre touristique.
Présidente-directrice générale de Sco Tour Haïti (STH) et coordonnatrice générale de l’Initiative des femmes haïtiennes dans le tourisme (IFTH), Eunice CINCIR est née à Port-au-Prince, un 27 janvier. Elle a fait ses études primaires à l’Ecole Jésus Enfant chez les Sœurs Salésiennes de Marie Auxiliatrice de Cité Militaire. Elle a effectué ses études secondaires à l’Institution Nouvelle Source (INS). Détentrice d’une licence en gestion des entreprises touristiques de la faculté des sciences économiques et administratives de l’Université Quisqueya (UniQ), elle a effectué entre décembre 2017 et mars 2018 un stage professionnel au Département des ressources humaines de l’hôtel Marriott à Port-au-Prince. Elle a aussi prêté ses services au Centre de recherches stratégiques et des relations internationales (CRRIS) comme responsable des ressources humaines et comme secrétaire générale de l’Association Jeunesse Flambeau de l’Espoir (JEFE) de l’Église évangélique chrétienne de Lizon. Elle fut entre 2015 et 2017 conseillère spéciale aux questions liées au tourisme de l’ancien Jeune Président d’Haïti au Gouvernement Jeunesse, Amos Cincir.
Fascinée par les phénomènes sociaux, les sciences humaines et les questions liées au tourisme, c’est avec un vif désir qu’elle a mis sur pied Sco Tour Haïti(STH) et l’Initiative des femmes haïtiennes dans le tourisme(IFTH) afin de s’ouvrir davantage vers d’autres horizons avec l’appui d’autres professionnels en vue de démocratiser le tourisme en Haïti. Pour des retombées plus concrètes, elle vient de procéder à la rédaction de son dernier ouvrage intitulé « Haïti, une destination touristique mondiale ». Un ouvrage à la fois académique, scientifique, informatif et instructif.
Pour décrire son parcours dans la littérature, Eunice s’est plutôt montré modeste. Elle a déclaré : « Je ne suis pas écrivaine. Je suis une passionnée du tourisme. Par contre, étant donné que ce secteur est frappé de plein fouet par l’instabilité politique au cours de ces dix dernières années et encore pire depuis l’arrivée de l’ancien président Jovenel Moïse mais surtout avec la mentalité négative de nombreux Haïtiens, j’ai publié plusieurs articles dans les colonnes du journal Le Nouvelliste pour donner mes points vue ».
Avec l’appui de l’équipe de Sco Tour Haïti, elle a mis sur pied le Magazine Sco Tour Mag. Ainsi, elle ne compte pas seulement proposer des éléments de solution mais aussi participer complètement dans le renouveau qu’elle veut insuffler. De là étant, par rapport aux richesses patrimoniales, touristiques, historiques, naturelles, culturelles dont dispose Haïti mais inexploitées, elle s’est lancé dans l’écriture d’un livre pour la postérité mais surtout un document pour ouvrir les yeux de la population sur les multiples richesses du pays alors que l’on préconise qu’il est pauvre.
N’étant pas un écrivain de carrière, Eunice n’a pas un parcours littéraire à étaler. Cependant, à travers ses initiatives au sein de Sco Tour Haïti et l’Initiative des Femmes haïtiennes dans le tourisme, elle écrit l’histoire du tourisme à sa manière.
«Nous utilisons nos activités comme des moyens pour faire des plaidoyers au profit de ce secteur transversal mais peu pris en compte par les autorités. Malgré les difficultés, je ne démords pas face à l’épreuve car je me bats quotidiennement afin de prendre ma place dans la société haïtienne à travers ces multiples projets, surtout dans un pays comme Haïti », a-t-elle fait remarquer.
Apres avoir été complètement abattue par la recherche de l’emploi, Eunice a décidé de se lancer et maintenant, elle fait carrière dans le domaine qu’elle a choisi de développer. En ce sens, elle invite les jeunes à se dévouer pour leurs ambitions : « Mes conseils aux jeunes Haïtiens, je leur dirai qu’ils sont le présent et non l’avenir du pays. Il est venu l’heure de l’action. L’histoire vous jugera à l’aune de vos actions, comme nombreux parmi nous avons jugé les générations précédentes. Ne sous-estimez pas le pouvoir du premier pas, surtout celui dans la bonne direction. Aucun pays ne changera pas avec des spectateurs, mais avec des acteurs engagés, sérieux, impliqués, honnêtes et crédibles à un niveau ou à un autre ».
Geneviève Fleury
