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Flambée des actes de kidnapping pour le premier trimestre de l’année 2022 

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Le 30 mars dernier, le Centre d’Analyse et de Recherche en Droits de l’Homme (CARDH) a publié un rapport qui présente le bilan des trois derniers mois écroulés  en ce qui a trait au phénomène du kidnapping. Il en a profité pour faire un parallèle entre l’année 2022 (en hausse) et l’an dernier, à la même époque.

Dans un premier temps, le Centre d’Analyse et de Recherche en Droits de l’Homme (CARDH) vient avec des chiffres assez alarmants. Selon les informations recueillies par sa Cellule d’Observation de la Criminalité, 225 cas de kidnappings ont été enregistrés, ce qui constitue une augmentation de 58,45% par rapport au 142 cas de l’année 2021. Ce qui représente 76 cas de kidnapping pour le mois de janvier 2022, tandis qu’en 2021, même époque 65 cas ont été recensés, le mois de février 2022 compte 81 cas hors l’an dernier les cas enregistrés étaient au nombre de 50, pour le mois de mars les cas ont considérablement augmenté soit 71 cette année contre 27 en 2021, toujours au premier trimestre.

Panorama de la situation évolutive des gangs armés

Du coté des gangs armés, la zone métropolitaine se trouve encadrée. Le même rapport repère des quartiers à Port-au-Prince où ils sévissent comme bon leur semble.   Le rapport classe certaines zones où opèrent les membres des gangs de « Gran Ravin », de zone rouge c’est le cas de : Portail Léogane, Bas Peu de Chose, rue Capois, Champ de mars, Avenue Christophe, Lalue, Avenue Poupelard, Bourdon, Turgeau, Canapé-Vert, Bois Verna et les environs. Ces derniers jours, les cas de kidnapping sont répertoriés de manière récurrente, bien qu’une forte présence policière  soit remarquée.

Cependant, le cas de kidnapping des gangs qui opère à Croix-des-Bouquets comparativement à l’année 2021 connaissent une baissent considérable, selon le rapport,  il aurait diminué de 20% suite à plusieurs opérations policières dans la zone. Néanmoins, ces derniers temps, d’autres foyers de gangs les viennent en renfort, c’est le cas de Tabarre, Torcel, Petion-Ville, mentionne le rapport.

Une victimologie variée

Tout comme l’an dernier le profil des victimes varie : femme, homme, enfant. Ils ne font pas de distinction entre un professionnel, un entrepreneur, ou un écolier. Ils sont aussi enlevés partout et paient jusqu’à trois rançons. Le CARDH  a aussi noté que les kidnappeurs retiennent les victimes beaucoup plus longtemps.

Des périodes favorables au kidnapping ?

Le rapport mentionne également que certaines périodes les cas de kidnapping augment de manière considérable tandis que dans d’autres, ils diminuent. En 2021, soit en mai, les cas ont diminué autour de la période où l’ancien président Jovenel Moïse a annoncé le Référendum, certains chefs de gangs ont même annoncé une trêve. Ce même cas de figure, dit le CARDH, est observé après son assassinat et aussi tout de suite après le changement du directeur général de la Police Nationale d’Haïti (Léon Charles).

Le CARH souligne des facteurs importants qui permettraient de cerner ce phénomène qui ronge la société haïtienne comme les moyens de retracer l’argent du kidnapping et profite pour poser des questions importantes : «Pourquoi la police n’est-elle pas épurée et équipée ? Où sont passés les quatre appareils de brouillage d’appels téléphoniques des bandits pour lesquels le premier ministre Joseph Jouthe, chef du Conseil supérieur de la police nationale (CSPN), avait débloqué 5 millions de gourdes sur requête de la police (Léon Charles), approuvée par le ministère de la Justice (Rockefeller Vincent) ? Pourquoi la société civile ne propose pas un accord sur la sécurité de la population » ?

Danie Charlestan

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