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Garantir la bonne marche des institutions: l’IMED doute de la volonté de Jovenel Moïse

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Dans une note publiée, le 13 avril 2021, l’institut mobile d’éducation démocratique (IMED) n’a pas caché sa préoccupation concernant le démantèlement des institutions publiques, ainsi que la putréfaction des conditions sécuritaires du pays. Directrice exécutive de l’organisme, Kettly Julien se questionne sur la volonté initiale de Jovenel Moïse à garantir la bonne marche des institutions comme le souhaite la constitution.

Les constats de l’IMED sont alarmants. La responsable de cette structure, Kettly Julien a du mal à concevoir que le locataire du palais national avait pour mission de prendre soin des institutions publiques comme le prescrit la constitution. Pour elle, M. Moise a piteusement échoué à ce sujet.

« L’institut mobile d’éducation démocratique (IMED) dénonce et s’insurge contre la politisation, ainsi que le démantèlement des institutions publiques devant défendre la souveraineté nationale et garantir en tout temps l’intérêt général du peuple haïtien. Haïti vit une catastrophe, car « le pays n’est ni dirigé ni administré ». Le pouvoir exécutif, en l’occurrence le chef de l’État, mandaté par la constitution du 29 mars 1987 pour garantir le bon fonctionnement des institutions de l’État, n’a pas été à la hauteur de ses missions légales, laisse entendre Mme Julien qui déplore le fait que tous les indicateurs en matière de respect des droits humains et d’état de droit sont de plus en plus alarmants depuis l’accession de cette équipe au pouvoir.

« Les indices de perception de la corruption, de développement humain et de la transparence fiscale sont au plus bas. Entretemps, la crise humanitaire s’accentue et la situation sécuritaire se dégrade davantage. Les cas d’enlèvements et de séquestrations se pullulent. L’État haïtien est tout simplement incapable de mettre fin à la prolifération des gangs armés, de garantir la sécurité, de réaliser des élections libres, honnêtes, crédibles et démocratiques dans le temps constitutionnel, de protéger les droits des citoyens, de rendre des comptes et d’assurer la transparence », déplore l’IMED recommandant à toutes les forces vives organisées et morales de la nation et tous les fils d’Haïti de se réveiller et d’agir comme un seul citoyen pour défendre les valeurs et les acquis en tant que peuple créateur de liberté.

L’IMED, plus loin, se dit consterné et sidéré par la déchéance de la société et de la faillite de l’État qui n’arrive plus à mettre de l’ordre et à rassurer la population face à la démonstration de force des bandits armés. « Depuis plusieurs mois, nous sommes sidérés de voir des assaillants qui sèment le trouble sur leur passage et qui participent à des massacres, opérés à visière levée et qui s’affichent sur les réseaux sociaux avec leur puissance de feu, ce sans aucune intervention stratégique des forces de l’ordre », lit-on dans cette note signée de Kettly Julien.

L’IMED continue en soulignant qu’alors que le parlement, co-dépositaire de la souveraineté nationale, est dysfonctionnel depuis le 13 janvier 2020 et que les collectivités territoriales sont à la merci de l’exécutif depuis la fin du mandat des conseils municipaux en juillet 2020, c’est maintenant la justice haïtienne qui est paralysée depuis le 15 février 2021 avec la grève des magistrats qui revendiquent le respect de la constitution de 1987 amendée. Constitution qui interdit tout recours à la voie référendaire. À cela s’ajoute l’institution policière, incapable d’assurer la sécurité  la population qui est aux abois.

In fine, l’IMED dit penser qu’il est temps d’agir ensemble pour l’intérêt supérieur de la nation haïtienne et pour garantir un lendemain radieux aux générations futures.

Claire S. Destiné

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