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Haïti/Insécurité : la POHDH dénonce une complicité entre bandits et le pouvoir en place

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Le secrétaire exécutif de la Plate-Forme des Organisations Haïtiennes de Droits Humains (POHDH),  Alermy Piervilus accuse les autorités en place  du pays d’être de mèche avec les bandits armés. Cette complicité, en plus de l’Impunité qui règne dans la justice contribue à la dégradation du climat de sécurité dans le pays, a indiqué M. Piervilus.

Pour la énième fois, un organisme de défense des droits informe que des bandits agissent en complicité avec des dirigeants actuels. En effet, hier vendredi, le secrétaire exécutif de la Plate-Forme des Organisation de Défense des Droits Humains en Haïti (POHDH), Alermy Piervilus, a dénoncé cette entente qui entraine des conséquences négatives sur le climat sécuritaire du pays. « Nous déplorons la relation de connivence existant entre bandits et les autorités de ce pouvoir » a déclaré le défenseur de droits humains. Selon lui, celles-ci ne font preuve d’aucune volonté de combattre le phénomène de l’insécurité. «  Le pouvoir laisse le champ libre aux bandits pour opérer », a-t-il regretté.

Alermy Piervilus dénonce aussi la passivité avec laquelle, les autorités assistent au processus de fédération des gangs. « Les gangs se fédèrent et aucune disposition n’a été prise par le pouvoir pour freiner cette initiative », a indiqué M. Piervilus.

Toutefois, le secrétaire exécutif de la POHDH dit constater que le pouvoir se sert de la Police Nationale d’Haïti pour réprimer les citoyens manifestant pacifiquement pour dénoncer l’insécurité, la corruption, la misère. Alors que ces derniers, souligne-t-il, exercent un droit constitutionnel.

Par ailleurs, Alermy Piervilus se dit préoccupé par ce qu’il appelle « la banalisation de la vie » ,car, selon lui, l’insécurité galopante n’affecte pas que les quartiers populaires, mais s’étend dans d’autres endroits du pays. « Les bandits sèment la terreur dans les quartiers populaires et dans plusieurs zones où l’insécurité n’épargne personne ».

« C’est parce qu’aucun exemple n’a été tracé en ce sens. Des bandits commettent des actes malhonnêtes et aucune poursuite judiciaire n’est engagée contre eux », avance le défenseur des droits humains impute la hausse des cas de banditisme à l’installation de l’impunité dans le pays.

L’impunité est la caractéristique même de la justice, estime M. Piervilus avant d’évoquer l’absence de suivi aux événements sanglants produits sous le régime PHTK. « Le massacre de La Saline, les tueries au niveau des quartiers populaires, rien n’a été fait. Jusqu’à présent les bandits circulent en toute quiétude ».

Alermy Piervilus en a profité pour saluer l’opération « Terminator » déclenchée par la Police Nationale d’Haïti pour contrecarrer le phénomène de l’insécurité.

Dans l’intervalle, le pays continue de compter des morts en raison de l’insécurité. La toute dernière victime répondait au nom de Monferrier Dorval, le bâtonnier de l’ordre des avocats de Port-au-Prince. Assassiné hier soir chez lui à Pèlerin 5, cet avocat et professeur à l’Université d’Etat d’Haïti rejoint ainsi la liste de 4 personnages connus, tués par balles en moins de 72 heures.  

Marc Andris Saint-Louis

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