Haïti-Santé : quand les avis divergent sur les vaccins anti-Covid-19

La pandémie a suscité, partout à travers le monde beaucoup de questionnements depuis son apparition en Chine en décembre 2019. En effet, la découverte  du vaccin anti-Covid-19 a fait couler beaucoup d’encre. Dans un micro-trottoir réalisé par le Journal Le Quotidien News, on s’aperçoit que les avis sont partagés eu égard à l’utilisation du vaccin anti-Covid-19 comme moyen de se protéger du virus.

C’est à Wuhan, province de Chine, que le coronavirus est apparu, d’après l’Organisation Mondiale de la Santé. Maux de tête, courbatures, toux, fièvre sont, entre autres, les symptômes les plus fréquents de cette maladie. Eu égard à la période d’incubation, elle varie entre 4 à 14 jours. En moins de trois mois, la Covid-19 s’est propagée dans le monde. On enregistrait des milliers de morts et de personnes contaminées quel que soit le pays. Il s’agit désormais d’une pandémie. Face à cela, presque tous les pays ont adopté les mêmes mesures pour endiguer la pandémie. Parmi ces mesures, il y a la distance sociale, le lavage régulier des mains, la recommandation de ne pas se toucher le visage (la bouche, le nez et les yeux), l’obligation de porter un masque.

Se trouvant dans une situation difficile sur la question de la « restriction » de la liberté individuelle,  nombreux  sont les pays qui ont imposé à leurs concitoyens un vaccin anti-Covid-19. Haïti en  fait partie. « […] Je me suis toujours demandée pourquoi ils voulaient à tout prix nous imposer quelque chose. Si c’est pour notre bien comme ils le prétendent, laissons-nous choisir de manière libre. Je n’ai pas été vaccinée parce que je ne trouvais pas nécessaire de prendre un vaccin contre un virus alors que la possibilité pour être contaminée était toujours très élevée. Il faut noter que de nombreuses personnes ont été vaccinées puis ont eu le virus à plusieurs reprises après», déclare Pierre Sandra, une maquilleuse âgée de 25 ans lors d’un micro-trottoir réalisé par le journal Le Quotidien News cette semaine.

Cependant, pour Roselyne Jean Baptiste, c’est tout le contraire. Employée dans une entreprise de sous-traitance, elle avait pris le vaccin en pensant que cela allait l’aider. « J’ai été vaccinée. Je croyais que cela allait apporter une solution. Au final cela n’a servi  à rien parce qu’elles sont nombreuses les personnes qui n’ont pas contracté le virus, et qui n’ont pas été vaccinées. Alors que certaines personnes se faisant vacciner à deux ou trois reprises ont tout même été contaminées à plusieurs reprises », explique cette femme âgée de 30 ans , en soulignant qu’elle était fiévreuse durant deux jours après avoir été vaccinée contre la maladie  du coronavirus.

Quant à cet étudiant de médecine refusant de relever son identité, il a relativisé la question. « […] En tant que personnel de santé, je devrais aisément encourager les gens à se faire vacciner contre la pandémie du coronavirus.  Cependant, il y a un inconvénient : celui-ci se retrouve dans la qualité du vaccin. C’est-à-dire, on ne sait pas toujours quel type de vaccin utiliser vraiment comme vaccin anti-Covid-19 ; est-ce qu’il n’a aucun effet secondaire », s’interroge celui qui a été « contraint» de se faire vacciner contre le coronavirus même en dépit de son opinion un peu défavorable sur le vaccin en soi.« Je reste attentif pour voir si à l’avenir, cela n’aura pas d’effet secondaire sur ma santé », dit l’étudiant en quatrième année de médecine.

« On me l’avait imposé  sur mon lieu de travail. J’avais le choix entre me faire vacciner et quitter mon boulot. J’ai choisi le vaccin. On est en Haïti. Il est difficile de trouver de l’emploi », explique Mireille, mère de famille qui affirme avoir pris plusieurs doses. « Je ne ressentais rien après les avoir pris. Cependant, ce que je n’arrivais pas à comprendre c’est la façon dont on imposait le vaccin à tout le monde. À un certain moment pour voyager, on devait présenter un papier certifiant que vous avez été vacciné contre la Covid-19 […] », remet-elle en question tout en soulignant « qu’on ignore jusqu’à présent ce que ce vaccin peut avoir comme effet secondaire sur la santé des gens ».

Jackson Junior Rinvil