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Ingérence, certains acteurs politiques rejettent la proposition du Conseil Présidentiel de sept membres soutenue par la CARICOM !

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Alors que certains acteurs essaient de se mettre du côté de la CARICOM soutenant un Conseil Présidentiel de sept membres afin de trouver une issue à la crise politique haïtienne, d’autres, pour leur part, rejettent cette proposition brandissant avant tout, une question de souveraineté et d’autodétermination pour le pays qui fut jadis la perle des Antilles.

En effet, selon Ulysse Jean Chenet, coordonnateur du Mouvement Point Final, lors d’une interview accordée à Le Quotidien News le 15 mars 2024, la proposition de la CARICOM est une insulte à la souveraineté d’Haïti. Sur ce point, il rejoint Moïse Jean Charles, le leader du parti politique Pitit Dessalines qui, lui, à travers un communiqué de presse paru le 12 mars 2024, rejette sans équivoque la proposition de la CARICOM concernant la gouvernance transitoire d’Haïti en soulignant un moment charnière dans la quête d’autodétermination et de souveraineté d’Haïti.

La façon dont la CARICOM prétend résoudre la crise haïtienne ne fait pas l’unanimité au sein de la classe politique du pays. À en croire le responsable du Mouvement Point Final, ce que fait la CARICOM est l’expression d’une nouvelle forme de colonisation établie dans le pays depuis des lustres. « Et c’est insupportable. On ne doit pas admettre ce genre de comportement de la communauté internationale dans les affaires internes d’Haïti », a martelé Ulysse Jean Chenet.

Auprès du secrétaire général du Parti Politique Pitit Dessalines, c’est à peu près le même son de cloche à l’égard de la CARICOM. L’ancien candidat à la présidence, Moïse Jean Charles, affirme avoir rejeté sans équivoque la proposition de la CARICOM. « Il s’agit d’un moment-charnière dans la quête d’autodétermination et de souveraineté d’Haïti », peut-on lire dans un communiqué de presse.

La CARICOM : L’arbre qui cache la forêt

À la question quel intérêt a la CARICOM de s’intéresser autant à la crise haïtienne, Ulysse Jean Chenet affirme sans langue de bois que c’est parce que l’organisation hémisphérique, travaille pour le compte de l’Occident. « La CARICOM, c’est l’arbre qui cache la forêt. Tout le monde sait très bien que ce sont les États-Unis qui manipulent tout », a-t-il soutenu en qualifiant d’affairistes les acteurs politiques haïtiens qui cherchent par tous les moyens à gagner le pouvoir au détriment de la population haïtienne.

Que faire pour sortir le pays sous la tutelle ?

Pour sauver le pays, on doit comprendre présentement dans le dossier de la crise haïtienne qu’il y a deux courants, explique Ulysse Jean Chenet. « Le courant impérialiste ou colonialiste. Et, le courant nationaliste avec des gens qui combattent pour une Nouvelle Haïti libre et prospère, comme c’est le cas pour l’équipe du congrès National Ouanaminthe pour la Nouvelle Haïti qui a une résolution qui prône un Gouvernement bicéphale avec un Président issu de la Cour de Cassation choisi parmi les juges régulièrement nommés », a-t-il avancé.

Moïse Jean Charles de son côté rejette toute notion selon laquelle la communauté internationale pourrait imposer sa volonté à Haïti. « Quel que soit le plan que la communauté internationale a pour nous, il n’aboutira pas. Nous n’avons pas d’ennemis, seulement des intérêts, et notre intérêt est de défendre Haïti », a soutenu le leader du Parti Politique Pitit Dessalines.

La République Bolivarienne du Venezuela apporte son soutien à Haïti

Le Venezuela à travers un communiqué rendu public en date du 13 mars 2024, exprime sa profonde préoccupation face aux événements qui se déroulent en Haïti et aux risques qui pèsent sur le pays en recourant à des formules d’ingérence dans sa souveraineté, qui incluent une plus grande détérioration de ses institutions. « Et le recours, encore une fois, à des forces étrangères sans soutien global garantissant une paix durable et stable, ouvrant la voie au développement économique et social dont le peuple haïtien a besoin», peut-on lire dans le communiqué.

L’histoire récente d’Haïti a été marquée par des coups d’État, des interventions militaires et des violations de l’ordre politique national et international, qui ont abouti à l’état actuel d’instabilité et de violence, qui a été à la base des groupes armés liés au trafic de drogue, dénonce le gouvernement vénézuélien soulignant « qu’il ne fait aucun doute que derrière cette situation se cachent la main perverse de l’impérialisme et ses atroces méthodes de domination ».

La mise en œuvre des principes du bon voisinage et de la solidarité internationale

« La République Bolivarienne du Venezuela réaffirme sa volonté et sa volonté de contribuer à une solution à la crise que traverse le peuple haïtien, à travers la construction conjointe d’une réponse solidaire selon les principes de bon voisinage et de solidarité internationale, rappelant des initiatives telles que Petrocaribe qui offrait des conditions favorables pour l’accès à l’énergie, des avantages concrets et directs pour le bien-être, le développement et la prospérité de sa population, à l’abri des influences extérieures susceptibles de compromettre sa souveraineté », affirme l’État vénézuélien.

Jackson Junior RINVIL

rjacksonjunior@yahoo.fr

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