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Insécurité : cette pilule difficile à avaler

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Depuis la découverte du cadavre en mauvais état d’Evelyne Sincère, le 1er novembre 2020, on n’arrête pas d’enregistrer les réactions venant de part et d’autres. Au menu, un état en décomposition d’une part, dénoncé, et des autorités irresponsables de l’autre, mis sur le bras infâme.

Tous les acteurs qu’ils soient de la classe politique ou de la société civile s’acharnent sur les dirigeants de l’État, notamment, ceux de l’exécutif et du judiciaire qui, à mesure d’allaiter l’impunité rendent invivable le pays.

Pour la Fondation Je klere (FJKL), le pays se vend très mal sur le marché international comme un état délinquant qui institutionnalise le kidnapping. Dans une intervention sur les ondes d’une station de la capitale, Marie Yolène Gilles a déclaré qu’Haïti accepte impunément que ses filles et fils soient tués à longueur de journée. Ce dernier forfait, précise la militante des droits humains choque l’institution à laquelle elle appartient. Mme Gilles  invite  dans la foulée les autorités à tirer les conséquences de leurs incapacités. Elle a aussi appelé la population à se révolter afin de corriger la situation.

L’État et les bandits un duo inséparable

La militante féministe, Pascale Solage abonde dans le même sens soulignant au passage la connivence des autorités avec les civils armés pour terroriser la population. D’après la représentante de Nou pap domi, la mort de la lycéenne vient de prouver que la population est à la Mercie des gangs du pouvoir et des quartiers populeux. M. Solage, toutefois, critique le fait que ce mariage empêche les dirigeants à assumer leur responsabilité. Malgré ce ras-le-bol prononcé par la nation d’une seule voix, l’administration en place  ne fait rien de concret pour montrer qu’elle  entend faire bouger les lignes ou qu’elle  veut protéger la population, regrette-t-elle.

L’exécutif : le maitre à penser de l’insécurité, selon Jodson Durogène

Opposant farouche au pouvoir en place, fanmi lavalas ne va pas avec modération. Selon son porte-parole, Jodson Durogène, on est en présence d’un État criminel qui fédère les gangs et les approvisionne en armes et en minutions. D’après M. Durogène, le principal responsable de ce fléau est le pouvoir. Par conséquent, il invite les parents des victimes à contacter le parti en vue de constituer un dossier et porter plainte contre les autorités établies.

Rappelons dans la foulée qu’à l’initiative du mouvement ‘’levekanpe’’, une marche a été organisée le 4 novembre 2020 dans la capitale en vue de dénoncer le laxisme des autorités et l’irresponsabilité des compagnies de téléphonie mobile. Une marche terminée dans la fumée des gaz lacrymogène des agents de l’ordre dans le voisinage du MJSP.

Daniel Sévère

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