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Normil Rameau sur un siège éjectable

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Le chef de la Police nationale d’Haïti, Normil Rameau n’est pas de tout repos. Au regard des tournants du phénomène de l’insécurité ces derniers jours, de plus en plus d’acteurs pensent que le DG entre autres, devrait plier bagage. C’est en ce sens que le collectif Nou pap domi lui adresse une deuxième correspondance.

Cette fois, c’est le fauteuil de la direction générale de l’institution que NPD réclame. Selon les membres du collectif, le DG n’a pas permis à la PNH de remplir sa mission convenablement. Suivant son inefficacité et son irresponsabilité à mater cette machine en dégénérescence, le collectif croit que le numéro un de la PNH n’a rien de mieux à offrir à la nation que sa démission.

« Quinze mois après votre nomination à la tête de cette institution, vous vous faites remarquer seulement quant il s’agit de réprimer la population. Suite à l’aigre scénario mettant en vedette le corps inerte de la jeune Evelyne Sincère abandonné comme n’importe quoi sur un lot d’immondices à Delmas 24, nous vous écrivons à nouveau pour dénoncer votre irresponsabilité et votre inefficacité livrant du coup la population aux mains des bandits. Nous vous recommandons par ailleurs, à agir en citoyen et serviteur responsable de quitter votre poste », lit-on dans la lettre.

Selon les signataires de la correspondance, M. Rameau est un entrave à l’exécution stricte de la mission policière dans le pays. Ils rappellent aussi au DG sa gestion partisane de l’institution citant au passage la brutalité policière vis-à-vis des paisibles manifestants, les 29 juin et 6 juillet dernier alors qu’ils y étaient pour exiger que la justice et la Police s’assument afin de dompter l’insécurité grandissante. Ils informent en plus à M. Rameau que cette même institution avait croisé les bras face aux bandits en exhibition qui massacrent, sans inquiétudes, les populations des quartiers populeux jusqu’à investir les domiciles de paisibles citoyens et les assassinent.

En vue de montrer davantage l’improductivité du commandant principal de la PNH, le collectif évoque 944 cas d’assassinats et 124 kidnapping confirmés. Un bilan de détresse et inacceptable pour un responsable de ce niveau qui gère une institution républicaine. Ils ajoutent aussi, le fait qu’il a laissé déstabiliser l’institution en plusieurs bandes armés contrôlées par des autorités corrompues ravis de voir la police si faible par rapport aux bandits.

Le collectif en conclusion invite le titulaire de la PNH à saluer la mémoire des victimes et montrer son respect à l’égard de leurs familles ainsi que le pays par sa démission pure et simple. Selon eux, le DG a intérêt à tirer la conséquence de son incapacité et agir sans délai afin qu’il ne soit responsable de plus de victimes encore dans le pays.

Daniel Sevère

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