Jovenel Moïse invite la nation à reprendre sa gouverne par le dialogue
3 min readInfatigable. Le chef de l’État haïtien, Jovenel Moïse, continue de tendre la main à toutes les forces vives de la nation en vue d’une réconciliation nationale. Dans une série de tweets rétrospectifs qu’il a fait cette semaine, M. Moïse relate la prise en otage victorieux d’un ‘’clic d’apatrides’’ du bien-être de la population en gagnant la bataille de la division. Il appelle par ailleurs, toutes les filles et tous les fils honnêtes du pays à la table du dialogue franc et sincère afin de réparer les dommages.
Comme il le fait depuis un certain temps, le chef de l’État s’attaque à une cible bien précise. Aux yeux de Jovenel Moïse, l’opposition n’est qu’une victime de ‘’ces tous puissants apatrides’’ qui ont maintenus la nation en ‘’captivité’’ depuis notre indépendance.
M. Moïse se dit consterner de voir même après 34 ans de l’ère dite démocratique, les seuls gagnants sont ‘’ces oligarques’’ qui arrivent à faire fructifier la division qui a étouffé toute possibilité de compromis dans le sens de l’émancipation du peuple. Il déplore aussi qu’ils agonisent ceux qui devraient s’unir pour libérer le pays. Dans la foulée, Jovenel Moïse a soutenu que le temps d’en prendre conscience est venu.
En ce sens, à travers cette série de tweets, le président se fait l’évangélisateur du dialogue nationale. Il dit regretter que la population a laissé le champ libre à ‘’ces corrompus’’ qui ont eu le temps de perpétuer le pillage et l’accaparement de toutes les richesses nationales. L’heure est sonnée, laisse-t-il entendre, ‘’pour que l’on agisse autrement pour transformer le pays et, du coup, empêcher ‘’aux oligarques corrompus’’ de finir avec leur projet et basculer le changement du pays dans le mauvais sens’’.
À ce carrefour, le locataire du palais national, dans le souci de changer la donne, invite tous les fils du pays à se joindre à lui autour de la table du dialogue sincère et franc. « Au lendemain de 1986 nous avons tort de penser que tout allait être facile. Les luttes fratricides ont ébranlées le fondement de la nation. Les forces ténébreuses ont intensifiées leurs complots. Il ne nous reste qu’une alternative: l’entente nationale », écrit le chef de l’État sur son compte twitter.
« Aimer Haïti, empêcher que les autres nous divisent au profit de leurs intérêts. Nous avons l’obligation de voir les choses autrement pour que notre pays puisse redevenir un havre de paix. Ainsi nous pourrons envisager des solutions novatrices et durables pour le bonheur de tous», a-t-on lu. «Le pays a besoin d’un réveil collectif, d’une frénésie de collaboration et de productions intenses pour sortir de l’ornière du sous- développement», poursuit le numéro un de la nation.
Jovenel Moïse in fine, plaide en faveur d’une progression collective qui coupera court à la mesquine pratique du » ôte-toi pour que je m’y mette ». Seulement cette perspective peut nous permettre d’affranchir, croit-il, arguant que tous les acteurs ont cette dette envers le pays et leurs enfants. Jovenel Moïse déplore le fait que l’État ait abandonné l’arrière du pays.
Olry Dubois