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Jovenel Moïse n’est plus : la situation se complique

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Le chef de l’Etat Haïtien, Jovenel Moïse, a été tué dans sa résidence privée dans la nuit du 6 au 7 juillet 2021. Ça n’a pas fait l’effet d’une bombe tombée sur Haïti, mais le visage de la rue et les commentaires à travers les réseaux sociaux montrent que la population, partisan et opposant du président n’a pas apprécié le forfait.

Avant la levée du soleil, le 7 juillet 2021, le premier ministre a.i, Claude Joseph avait déjà confirmé la nouvelle. L’intraitable président haïtien a été assassiné par un commando dont certains membres s’exprimaient en espagnole. Aucune photo ni vidéo, l’image du défunt martyrisé, selon le juge de paix ayant procédé au constat légal.

Lors de cet attentat meurtrier, la femme du président, Martine Moise est sortie blessée. Une vidéo de la première dame montre qu’elle est souffrante et qu’elle a été transportée d’urgence aux Etats-Unis pour les soins que nécessite son cas.

Dans la foulée des doutes planent sur cet évènement. Des individus étrangers interceptés sans résistance sont présentés comme les assassins. Au moins quatre d’entre eux ont été abattus par la police déployée à cet effet. Le PM, Claude Joseph et le DG de la PNH, Léon Charles indexés tentent de rassurer : « Tout est sous contrôle ».

Des mesures d’urgences adoptées

Le premier ministre démissionnaire Claude Joseph a conduit tôt dans la matinée du meurtre un CSPN à l’extraordinaire et un conseil des ministres spécial pour mettre le pays en état de siège et décréter 15 jours de deuil national en l’honneur du président Moïse. En conseil des ministres, ils avaient pris un arrêté et se déclare, provision légale à l’appui, nouveau dirigeant durant la vacance présidentielle. Une décision controversée provoquant des grognes. Tout cela, les dépouilles du feu président allongeait encore chez lui attendant le constat légal.

Des suspicions et des craintes

La population a du mal à accepter que le président soit mort. De plus, dans des circonstances pareilles. Plus d’un croit à un complot. Des personnalités sont suspectées, la garde présidentielle pointée du doigt. À cela s’ajoute d’autres incohérences qui attisent la curiosité de la population. En ce qui a trait à l’enquête, les commentateurs redoutent une mise en scène.

En dehors des amalgames politiques qui sèment le doute, la population très sceptique voit arriver la tempête. Ils se préoccupent de leur sécurité dans un contexte ou tout parait incertain. La lutte pour le pouvoir s’exacerbe et les innombrables gangs en embuscade donnent la peur au ventre.

Une forte migration interne constatée

La rédaction du journal constate que dans les villes de province, beaucoup plus de gens que d’ordinaire arrivent. Dans certaine ville, la population fouille les gens inconnus et suspects. Dans les différentes stations d’autobus de Port-au-Prince, la clientèle est plus importante, raconte des chauffeurs.

L’ambassade américaine très sollicitée

À Tabarre, une foule importante est arrivée à l’ambassade américaine, le 9 juillet 2021. La plupart d’eux se présentent comme des agents de l’USGPN persécutés qui sollicitent de l’asile politique. En majorité, ils ont été accompagnés de plusieurs membres de leurs familles. Ils tentent de fuir le pays en quête des cieux plus cléments.

Olry Dubois

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