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La communauté internationale: Le Saint-Graal très recherché par les politiques haïtiens

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La crise sociopolitique haïtienne s’envenime. La population terrorisée ne sait à quel saint se vouer. Entretemps, au mépris total des préoccupations populaires, les hommes politiques des deux extrêmes, obsédés du pouvoir, partent à la conquête de la communauté internationale, le sacré joyau devant leur garantir la direction du pays.

Jovenel Moise semble de plus en plus rassurer de l’appui de la communauté internationale. En dépit de la forte résistance de l’opposition, il n’ébranle pas. Ne montrant pas grand intérêt à dialoguer avec les extrémistes de l’opposition, il ne cesse de tenir le discours des étrangers, à savoir: le dialogue inter-haïtien  pour résoudre la crise. Comme ses opposants de l’opposition, la carte étrangère lui est extrêmement précieuse. Pour cause, il avait appelé au secours de l’OEA pour jouer l’arbitrage dans la crise suite au refus systématique de l’opposition de dialoguer. Plus récemment, il a informé d’une mission étrangère venant expertisé la sécurité présidentielle et, plus proche encore, il a sollicité l’envoi de l’aide humanitaire en Haïti accompagné de moyens logistiques.

Un fait remarquable à souligner dans la politique étrangère de l’exécutif, c’est le vote de la non reconnaissance de la légitimité du président élu vénézuélien. Une décision qui a soulevé la colère de la population y compris l’opposition politique. Malgré le fardeau du petrocaribe qui pèse sur sa tête et ses proches du PHTK, le président en vue d’assurer son arrière a fait le choix le plus impopulaire en s’arrangeant au côté des États-Unis. Peut -être l’un des facteurs qui lui garantit encore la consolidation du pouvoir. Il n’est, vraisemblablement, pas le seul à être convaincu de cet appui, l’opposition y croit durement. D’ailleurs, elle ne cesse d’appeler aux membres du CoreGroupe de lâcher de locataire du palais national, croit-elle, s’érigeant en obstacle à la lutte populaire. Et fort de ce constat, eux aussi de l’opposition initie aussi la même conquête non seulement en répondant toujours présent aux invitations des étrangers mais aussi organisent des rencontres dans la diaspora afin de ramener à leur cause certains congresman et cadres de l’administration Trump.

De l’autre extrême, l’opposition politique radicale ne démarque pas de cette stratégie. On dirait que la communauté internationale est l’élément incontournable dans la prise du pouvoir en Haïti. Ferme sur leurs positions, les opposants politiques jurent de leur vie de ne pas rencontrer le locataire du palais national. Pourtant, ils ont rencontré pas moins de trois fois en l’espace de deux mois des représentants de cette communauté en question. Cette semaine encore, en particulier, ce 20 novembre 2019, ils sont encore attendus en réunion avec un haut gradé de l’administration Trump venant discuter autour d’une possible résolution de la crise. S’ils refusent sans cesse la main tendue du chef de l’état, ils acceptent sans hésitation l’invitation de l’ambassade américaine.

En effet, la solution haïtienne tant exhortée par la communauté internationale a toujours demeuré le cadet des soucis de l’opposition aussi bien que le pouvoir. Des deux côtés, ils courtisent les étrangers à appuyer leurs antagoniques projets. Ceux d’une part, de maintenir le pouvoir et d’autres parts, de destituer le président en fonction et de prendre possession de l’état. Le peuple dans ce scenario appelle à rester mobiliser n’est autre qu’un moyen utilisé afin d’aboutir à la satisfaction de leurs velléités.

L’heure est grave, l’issue de ces rencontres programmées avec la délégation américaine sera déterminante dans la résolution de la crise. Dans les coulisses, l’on énonce déjà un plan à imposer aux acteurs haïtiens. Un tel plan rejeté d’un revers de main par l’opposition qui exige avant la lettre l’inclusion du départ de Jovenel Moise dans les discussions. Si les émissaires étrangers n’envisagent pas cette option, ils risquent de retourner bredouille, menacent les opposants au pouvoir. Mais seraient-ils capable réellement de résister aux  » blancs »?

Soulignons dans la foulée que le contenu de ses types de discussions a toujours demeuré secret. Les protagonistes dans leur méchanceté ont toujours communiqué à la presse des informations camouflées. Les dernières rencontres avec le CoreGroup  illustrent clairement cet aspect. Entretemps des acteurs des deux pôles sont contactés pour les échanges et la population, trois mois durant, demeure sous les verrous d’une opposition qui ne jure que par le départ du chef de l’état accroché au respect de son mandat.

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