mar. Nov 12th, 2024

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La morale du nouveau code pénal au regard de l’hypocrisie haïtienne

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C’est un secret de polichinelle que les crises récurrentes haïtiennes ont pour base la perte des valeurs morales. L’Haïtien, à force de vouloir sauver sa peau, s’illustre dans des combines mafieuses et des pratiques hors normes. Au dire de zenglen : »c rezilta ki konte ».

Ici, nous parlons d’un héritage historique, d’un vice qui nous pénètre malheureusement comme des valeurs. Les dominés, sans vouloir emprunter la voie droite, s’imaginent dominants et mettent tout en œuvre pour être les chefs de ceux qui, comme eux, portent le joug de la domination des Haïtiens serviles (les prétendus bourgeois, les élites, les illusionnistes de la classe moyenne).

De là on peut chercher cet élan de folie : « Vouloir être toujours en première loge, se voir encenser, faire de l’argent sans consentir le moindre effort. » Les termes boss, patrons illustrent bien cette relation de dominant-dominé.

On peut se livrer à différentes approches pour comprendre cette chute des valeurs haïtiennes. L’évolution des sociétés, les partages culturels, la vassalisation en sourdine du système éducatif, tous ces facteurs ont contribué à cette débâcle sociale. Le nouveau code pénal qui fait polémique est une occasion pour revenir sur ce déficit de gêne et de honte de la nation haïtienne.

Remparts des valeurs morales, les sectes religieuses et initiatiques ne sont pas au-dessus de toutes critiques. On leur fait le reproche de la perversion, de l’abomination, elles devraient être l’avant-garde de la société prêchant la pratique de la vertu et les bonnes mœurs. L’église en particulier porte la responsabilité de perpétuer l’homosexualité, la pédophilie, le viol sur mineur, les agressions sexuelles, entre autres. Les clergés sont à couteaux tirés. S’agissant des cultes religieux ou des sectes initiatiques, les dérives  commises au niveau principalement de la hiérarchie n’ont rien à envier  aux parasme  du monde profane. Les coups bas, la trahison, la cupidité en sont les caractéristiques propres.

En Haïti, la question du sexe est toujours demeurée un tabou. L’homosexualité, une déviance, une abomination, une orientation sexuelle réprimée. Ceux et celles qui s’adonnent à cette pratique, le font en cachette ou acceptent de subir au quotidien les discriminations et les marginalisations de toute une société. Des hypocrites essaient de torturer des braves. Des violeurs, homosexuels, agresseurs sous des soutanes ou des vestes de ville critiquent ce qu’ils pratiquent à longueur de journée en catimini. Le phénomène de lougarou haïtien.  » m fin manje pitit ou m se premye moun kap edew kriye ».

Maître Danton Léger, alors Commissaire du gouvernement près du tribunal de première instance de Port-au-Prince a été encensé pour avoir interdit une activité de ‘’massimadi’’. Avec un code pénal qui, à travers quelques articles, laisse planer le flou, Jovenel Moïse attire sur lui l’animosité de toute une population, en particulier, celle des leaders religieux qui ont gagné les rues pour exiger le retrait du décret. Dans cette marche ont été remarquées des personnalités qui se trouvent dans le collimateur de la justice haïtienne avec des chefs d’accusation qui font d’eux de présumés violeurs. Tous, ils sont venus condamner l’immoralité.

Les personnalités, dont noms font le tour des réseaux sociaux, sont fustigées par plus d’un. Combien de centaines et de milliers d’hommes ou de servantes de Dieu présents à cette marche sont impliqués dans des actes de loin plus répréhensibles que ceux commis par l’évêque  ou le pasteur mis sous les feux des projecteurs?

Combien sont-ils              d’homosexuels, de pédophiles, de violeurs, ceux qui ont foulé le macadam? Combien étaient-ils ceux qui étaient venus faire  semblant? Cette marche ne se distingue en rien des démagogies politiques. Les voix qui s’élèvent partout pour dénoncer le décret ne diffèrent aucunement de celles des politiciens  qui dénoncent les scandales, alors qu’ils en sont les instigateurs. La sincérité nous manque énormément.

Le quotidien News n’a rien contre les homosexuels ni contre ceux qui  les dénoncent. Son objectif est de montrer du doigt la démagogie, le manque de sincérité, l’hypocrisie qui se cachent derrière toutes ces actions de foule. Pourquoi pratiquer ce que l’on réprime soi-même ?

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