La RNDDH et la SOFA condamnent le viol collectif perpétré à la prison civile des Gonaïves et exigent aux autorités étatiques à prendre leurs responsabilités
2 min readLe Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) et la Solidarite Fanm Ayisyèn (SOFA), deux (2) organisations membres de la Fédération Internationale pour les Droits Humains (FIDH), dans un rapport publié ce vendredi 22 novembre 2019, disent apprendre avec consternation les événements survenus à la prison civile des Gonaïves le 7 novembre 2019 où une tentative d’évasion suivie du viol collectif des détenues a été enregistrée.
Cet incident a été produit dans la nuit du 7 au 8 novembre 2019, après une tentative d’invasion. Une mineure de quinze (15) ans ainsi que d’autres femmes incarcérées à la prison civile des Gonaïves ont été violées. Selon les informations reçues et confirmées par la RNDDH et la SOFA, certains détenus se sont battus pour savoir qui passeraient en premier.
Huit (8) des victimes ont affirmé n’avoir pas pu identifier leurs agresseurs parce qu’elles étaient dans le noir selon ce rapport. Ces victimes témoignent qu’ils étaient plusieurs à commettre leurs forfaits sans pour autant pouvoir dire avec exactitude le nombre d’hommes qui les ont violées. De plus, deux (2) d’entre elles ont affirmé être tombées en syncope au moment de la mutinerie. C’est à leur réveil qu’elles se sont rendu compte qu’elles étaient nues. Pour sa part, la mineure de quinze (15) ans a affirmé avoir été violée par cinq (5) détenus. Deux (2) détenues ont affirmé ne pas avoir été violées. L’une d’entre elle estime n’avoir pas été remarquée par les agresseurs parce qu’elle s’était cachée sous un matelas mouillé qui se trouvait dans la cellule.
La RNDDH et la SOFA condamnent ce viol collectif perpétré à la prison civile des Gonaïves et exigent les autorités étatiques à prendre leurs responsabilités.
Ces organisations, en guise de recommandations, exigent :
• La conduite d’une enquête célère pour identifier tous les détenus impliqués dans ce dossier en vue de les sanctionner selon la loi ;
• La prise en charge médicale, psychologique et sociale des détenues victimes de viols collectifs à la prison civile des Gonaïves ;
• La construction des prisons distinctes devant accueillir exclusivement des femmes en conflit avec la Loi ;
• Le renouvellement des stocks de nourriture, de gaz propane, de médicaments, de kits hygiéniques et de produits de nettoyage dans toutes les prisons du pays.