mar. Avr 23rd, 2024

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L’ancien député Deus Deronneth plaide pour un renforcement du gouvernement d’Ariel Henry

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En dépit de la pénurie répétée de carburant, des cas d’enlèvement au quotidien, des affrontements entre gangs armés dans l’aire métropolitaine de Port-au-Prince, l’ancien député de Marigot, Deus Deronneth n’est pas favorable à un chambardement du gouvernement d’Ariel Henry. « […] Il est clair que, tel qu’il est, le  gouvernement actuel doit être renforcé avec des patriotes […] », affirme l’ancien parlementaire lors d’une interview accordée au journal Le Quotidien News.

Le gouvernement d’Ariel Henry mérite d’être renforcé. Cela doit se faire avec des personnes se retrouvant dans des secteurs qui veulent faire des compromis pour le bien-être d’Haïti, estime Deus Deronneth, l’ancien député de l’opposition sous l’administration de Jovenel Moïse. «  Nous sommes dans un état de fait : on est en dehors de la Constitution. Peu importe ce qu’on fera, on sera toujours en dehors de l’ordre constitutionnel. Eu égard à cela, le mieux serait de trouver une entente entre nous afin que nous puissions trouver un compromis,  réaliser ensemble une feuille de route et par la suite, la proposer comme renforcement à ceux et celles faisant partie du gouvernement. Si on tend vers un chambardement, cela nous fera perdre beaucoup plus de temps », a-t-il indiqué.

Deus Deronneth fait partie de plusieurs structures qui ont signé l’accord du 11 septembre 2021, confie-t-il, soulignant qu’il a fait profil bas depuis un certain temps. « Je ne suis pas en observation. Je travaille sur une autre forme de gouvernance pour Haïti […] Je ne m’inscris pas dans une opposition contre Ariel ou quelqu’un qui est partisan du Chef du gouvernement, je regarde de préférence avec un regard critique et pratique la réalité socio-économique et politique du pays», explique-t-il, ajoutant qu’aujourd’hui il y a une bataille pour le partage du « gâteau » (le pouvoir) qui se fait dans l’arène politique sans tenir compte des solutions que nécessitent les problèmes du pays. Selon lui, ceci se fait dans l’objectif de pouvoir préparer les prochaines élections.

L’insécurité

Les gangs armés s’affrontent, s’entretuent et sèment le deuil presque quotidiennement dans le pays. L’État, semble-t-il, n’a pas de volonté réelle de mettre les bandes armées hors d’état de nuire, pense plus d’un. « Dans la situation dans laquelle où nous sommes, la volonté ne suffit pas. Le mieux serait de mélanger la volonté et la capacité. Car la volonté seule ne pourra pas nous permettre de résoudre la crise de l’insécurité. Il faut qu’il y ait, après la volonté, une démarche pratique en termes d’éradication de l’insécurité», affirme l’ancien député soulignant que cela paraît difficile car l’insécurité n’est pas seulement liée à la question du banditisme.

« Elle dépend de la place des enfants, de la jeunesse et des vieux dans les politiques sociales que nous avons l’habitude de mener depuis plusieurs années dans le pays », note M. Deronneth précisant que l’insécurité dépend aussi aujourd’hui du niveau du système judiciaire haïtien. « Lorsqu’on a un système judiciaire aussi faible, estime-t-il, où les bourreaux d’hier peuvent être des sauveurs aujourd’hui et dans le silence le plus total de la population, il est difficile d’être efficace dans la lutte contre l’insécurité ».

Jackson Junior Rinvil

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