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Le Conseil de Sécurité de l’ONU prolonge le mandat du BINUH en Haïti !

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Depuis plus de deux ans, le pays est, apparemment, en train de poursuivre à un rythme effréné sa descente aux enfers.  Avec l’impunité, la corruption et autres, l’appareil judiciaire va de mal en pis pendant que les gangs ne cessent de monter en puissance à Port-au-Prince surtout.  Avec ce tableau inquiétant, le Conseil de Sécurité de l’ONU a renouvelé le 12 juillet 2024 pour un an le mandat du Bureau Intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH), en adoptant à l’unanimité la résolution 2743 (2024).

Le Conseil de sécurité a prolongé le mandat du Bureau intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH) jusqu’au 15 juillet 2025, demandant à toutes les parties prenantes haïtiennes de créer d’urgence un Conseil électoral provisoire et de parvenir à un accord sur une feuille de route durable, limitée dans le temps et communément acceptée pour les élections, a fait savoir l’ONU à travers un communiqué de presse.

Adoptant à l’unanimité la résolution 2743 (2024) (à paraître sous la cote  S/RES/2743(2024) ), l’ONU a précisé que le Conseil de Sécurité a réitéré la nécessité pour toutes les parties prenantes haïtiennes de continuer à faire progresser un processus politique dirigé et contrôlé par les Haïtiens en vue de la tenue d’élections législatives et présidentielles libres et équitables, avec la participation pleine, égale, significative et sûre des femmes et l’engagement des jeunes et de la société civile. Il a demandé au Gouvernement haïtien de tenir le Conseil informé de la feuille de route pour les élections dans un délai de 90 jours. À en croire l’ONU, «le texte appelle le BINUH à élaborer une stratégie sur la manière dont il soutiendra un processus politique dirigé et contrôlé par les Haïtiens et demande à la mission d’informer le Conseil de cette stratégie et de sa mise en œuvre dans ses rapports trimestriels».

« La résolution a en outre réitéré que l’Unité de police et des services pénitentiaires du BINUH continuera de comprendre jusqu’à 70 personnels civils et détachés pour servir de conseillers en matière de police et de services pénitentiaires et a encouragé la mission à continuer de mettre en œuvre d’autres tâches relevant de son mandat, notamment un soutien consultatif à la Police nationale haïtienne, une formation sur les tactiques antigang, le respect des droits de l’homme et la communication de rapports, les stratégies d’engagement communautaire, la gestion des frontières et des ports, ainsi que le désarmement, la démobilisation et la réintégration des membres de gangs ». C’est ce qu’a indiqué l’ONU soulignant par ailleurs que le Conseil a également exigé la coopération entre les États membres pour prévenir le trafic illicite et le détournement d’armes en inspectant les cargaisons à destination d’Haïti et en fournissant et en échangeant des informations en temps opportun pour identifier et combattre les sources et les chaînes d’approvisionnement du trafic illicite.

Le texte demandait en outre au BINUH, de coopérer avec le Comité des sanctions créé par la résolution 2653 (2022) et son groupe d’experts pour faciliter le travail de ce dernier, ainsi qu’avec l’Office des Nations Unies contre la Drogue et le Crime (ONUDC) et d’autres organismes compétents des Nations Unies pour aider les autorités haïtiennes à lutter contre le trafic illicite et le détournement d’armes et les flux financiers illicites. « Il demandait également à la mission de fournir les informations disponibles sur les cas de violence des gangs, d’activités criminelles et d’abus et de violations des droits de l’Homme – y compris les violences sexuelles et sexistes – en Haïti, en annexe au rapport du Secrétaire général », a-t-on ajouté.

Les réactions 

À en croire l’ONU, le représentant d’Haïti a déclaré que le renouvellement du mandat du BINUH reflète l’engagement de la communauté internationale à œuvrer pour la paix et la stabilité en Haïti. Selon le représentant d’Haïti, cela aidera le pays à lutter contre la violence et l’insécurité créées par les gangs armés, à rétablir la paix et les institutions démocratiques et à progresser dans la transition politique avec la participation de tous les secteurs de la société. En outre, dit-il, cela permettra des progrès politiques, notamment la tenue d’élections législatives libres et équitables.

Le représentant de la Fédération de Russie, président du Conseil pour le mois de juin, précise l’ONU, s’exprimant au nom de son pays, a salué la décision unanime du Conseil, la qualifiant de « signal de soutien » au travail de la mission politique spéciale, qui, même dans les circonstances les plus difficiles, est restée sur le terrain et a continué à mettre en œuvre son mandat. Citant l’approche constructive des membres du Conseil qui ont rédigé la résolution, il a exprimé l’espoir que la même position positive se poursuivra sur le dossier des sanctions et que les intérêts des membres individuels du Conseil ne seront pas placés au-dessus de la tâche de soutenir un dialogue politique inclusif en Haïti, a fait savoir l’ONU.

Jackson Junior RINVIL

rjacksonjunior@yahoo.fr

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